"Nous soutenons à fond le projet de déploiement sur le terrain d'une mission d'observateurs", a déclaré jeudi M. Juppé après une réunion de ses homologues du G8 à Washington, et en précisant que le texte qui sera déposé à 15H00 (19H00 GMT) avait été élaboré conjointement avec les Etats-Unis et les Britanniques.
"Je vois mal comment la Russie pourrait s'opposer à ce projet de résolution", a observé le ministre français, qui a dit avoir bon espoir que Moscou s'y "associe".
Le projet prévoit l'envoi d'une "équipe avancée de quelques dizaines d'observateurs dans les jours qui viennent et dans la foulée d'une force qui pourrait être de plusieurs centaines" d'observateurs, a dit M. Juppé. "Les observateurs devront "pouvoir se déplacer librement", sans dépendre du bon vouloir de Damas, a estimé le représentant de Paris.
A New York, l'ambassadeur de Russie auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine, avait déclaré auparavant que le Conseil de sécurité pourrait adopter vendredi une résolution autorisant l'envoi en Syrie d'observateurs internationaux.
M. Tchourkine, dont le pays a opposé par deux fois son veto à de précédentes résolutions condamnant les violences en Syrie, a déclaré à des journalistes que Moscou soutiendrait une telle résolution et espérait voir des observateurs en Syrie dès la semaine prochaine.
Il a précisé qu'il s'agirait dans un premier temps d'un groupe de 20 à 30 personnes. Une partie de ces observateurs pourraient être prise sur le contingent de la mission de l'ONU sur le Golan, a-t-il précisé.
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