Le Premier ministre égyptien Essam Charaf a affirmé, dans la nuit de dimanche à lundi lors d'une allocution retransmise par la télévision publique, que "la nation est en danger" après les violences meurtrières qui ont suivi une manifestation chrétienne.
Vingt-quatre personnes ont été tuées dimanche dans des affrontements opposant des manifestants coptes (chrétiens d'Egypte) aux forces de l'ordre dans le centre du Caire, les violences les plus meurtrières depuis la révolte qui a renversé le président Moubarak en février.
"Ces évènements nous ont ramenés en arrière (...) au lieu d'aller de l'avant pour construire un Etat moderne sur des bases démocratiques saines", a dit le Premier ministre. "La chose la plus dangereuse qui puisse menacer la sécurité de la nation, c'est de jouer avec la question de l'unité nationale et de provoquer la sédition entre chrétiens et musulmans (...) et aussi entre le peuple et l'armée", a-t-il poursuivi. "C'est le but (de ces violences) mais nous ne cèderons pas à ces complots pernicieux et nous n'accepterons pas de revenir en arrière", a-t-il enfin déclaré, en appelant les Egyptiens "à la cohésion et à l'union".
De son côté, le chef de la police militaire, le général Hamdi Badeen, a affirmé que le calme était revenu au Caire. "La situation dans les rues est stable et calme maintenant", a déclaré le responsable, cité par l'agence officielle Mena. Un couvre-feu a été décrété dans le centre de la capitale égyptienne entre 02H00 et 07H00.
Vingt-quatre personnes ont été tuées dimanche dans des affrontements opposant des manifestants coptes (chrétiens d'Egypte) aux forces...
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