A cette occasion, l'UE va aussi étendre ses sanctions de gel d'avoirs et d'interdiction de visa à quatre hommes d'affaires accusés de financer le régime de Bachar al-Assad et à trois entreprises, dont une banque, selon ces sources. Ils s'ajouteront à 50 personnalités, dont trois responsables iraniens, et huit entreprises ou organisations syriennes ou iraniennes déjà frappées.
"Ces mesures doivent être validées dans la journée de vendredi par les gouvernements européens, qui sont actuellement consultés", a indiqué l'une des sources. Un accord de principe des Vingt-Sept, au niveau des experts, avait déjà été trouvé lundi sur l'embargo pétrolier.
Cette dernière mesure, qui entrera en vigueur avec effet immédiat vendredi, aura un impact certain : l'UE achète 95% du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente entre un quart et un tiers des recettes de ce pays.
Toutefois, l'Italie a obtenu un aménagement au cours des négociations cette semaine. Les contrats de livraison en cours signés par les compagnies pétrolières européennes avec la Syrie et ses deux compagnies contrôlées par l'Etat (Syria Petroleum et Sytrol) pourront, eux, continuer à être honorés jusqu'au 15 novembre, selon plusieurs diplomates.
"Les Italiens ont insisté pour qu'il y ait un délai afin de ne pas trop perturber" les sociétés importatrices européennes, souligne l'un d'eux.
En outre, il a été décidé de reporter à plus tard l'option complémentaire, un temps envisagée, d'une interdiction de tout investissement européen dans le secteur pétrolier syrien, selon ces sources.
Cette possibilité fait partie d'un nouveau train d'éventuelles sanctions supplémentaires à l'étude, à propos duquel des discussions ont commencé en parallèle jeudi entre diplomates des Vingt-Sept à Bruxelles.
Les Etats-Unis ont aussi décrété de leur côté un embargo d'importation sur le pétrole syrien, mais cette sanction est surtout symbolique puisque les Américains n'importent pas de pétrole de Syrie.
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