Des responsables américains avaient indiqué de façon non officielle la semaine dernière que les Etats-Unis s'apprêtaient à lancer un appel très clair à Bachar al-Assad à se retirer, en raison de sa répression sanglante des manifestations d'opposants. Mais Mme Clinton a laissé entendre mardi que Washington n'était pas prêt à le faire. "Cela ne va pas changer grand chose si les Etats-Unis disent qu'Assad doit partir", a expliqué la chef de la diplomatie lors d'un échange de vues à l'Université nationale de la Défense en présence du ministre américain de la Défense Leon Panetta. En revanche, "si la Turquie ou le Roi Abdallah (d'Arabie) le font, le régime Assad ne peut l'ignorer".
Pour Mme Clinton, la Turquie et l'Arabie Saoudite, ainsi que d'autres pays, ont une plus grande influence sur Bachar al-Assad que les Etats-Unis qui "n'ont guère de relations avec la Syrie".
A la question de savoir si l'administration Obama devrait réclamer fermement le départ du président syrien, elle a répondu qu'elle "croyait davantage aux résultats qu'à la rhétorique". A ses yeux, l'approche diplomatique américaine implique plus que le simple usage de la force brutale et de l'unilatéralisme.
Mme Clinton a par ailleurs rejeté les critiques selon lequelles les Etats-Unis cherchent à se cacher derrière d'autres pays, estimant: "nous restons meneurs, mais une partie de ce travail consiste à nous assurer que nous pouvons ramener d'autres personnes avec nous".
L'administration Obama travaille depuis des semaines avec la communauté internationale pour accroître la pression sur Bachar al-Assad, qui est jusqu'à présent resté sourd aux critiques grandissantes et poursuit la répression contre les opposants, qui aurait fait près de 2.000 morts depuis cinq mois.
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