"Les frères au Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont deux choix: faire pression sur la partie intransigeante pour l'amener à signer le plan ou prendre des mesures de rétorsion contre cette partie", a déclaré à l'AFP Soltane al-Atouani.
Selon ce membre du directoire du Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire, les monarchies du CCG "sont en tête des pays qui soutiennent le président Saleh aux plans politique et financier, et elles doivent cesser de le couvrir pour prendre en considération les intérêts du peuple yéménite".
Les ministres des Affaires étrangères du CCG tiennent en fin d'après-midi à Ryad une réunion, prévue initialement pour finaliser un accord sur une transition politique au Yémen, fruit d'une médiation de leurs pays.
Mais le secrétaire général du CCG, Abdellatif al-Zayani, qui était à Sanaa samedi, est rentré sans avoir pu obtenir l'accord du président Saleh pour signer l'accord, un paraphe prévu par la médiation et exigé par l'opposition.
"Nous exigerons la signature de M. Saleh en sa qualité de président de la République, comme le stipule le plan" de sortie de crise, élaboré par le CCG et accepté dans son principe par le régime et l'opposition, a rappelé M. Atouani.
"Par son refus, le président Saleh veut entraîner le pays dans un cycle de violences, mais nous ne lui en donnerons pas l'occasion", a-t-il accusé, ajoutant toutefois que les médiateurs du CCG devraient "réaliser la gravité de ce refus car la stabilité du Yémen est à la base de la stabilité de leurs pays".
Inquiets de la crise qui se poursuit au Yémen depuis janvier, les pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) ont élaboré un plan prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, avec la garantie qu'il ne sera poursuivi en justice.
Les plus commentés
Derrière la visite de Walid Boukhari à Meerab
Le Hamas accepte une proposition de cessez-le-feu qataro-égyptienne, Israël la juge "adoucie et inacceptable" : jour 213 de la guerre de Gaza
Berlin, l’Eldorado perdu des Arabes