Engagé la veille, ce mouvement d'exode s'est renforcé jeudi: plusieurs centaines de personnes, dont beaucoup de femmes et d'enfants, fuyaient le quartier à pied, les transports en commun étant suspendus dans ce quartier nord, bastion d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale.
Ces habitants longeaient la grande voie vers le quartier de Yopougon, au sud-ouest, fief de M. Gbagbo. Ils emportaient leurs affaires dans des sacs et des baluchons, et des femmes portaient sur la tête une cuvette en plastique remplie d'ustensiles de cuisine.
Un pasteur a expliqué que lui et une dizaine de membres de sa famille fuyaient les combats engagés depuis mardi. "Les enfants sont traumatisés, au moindre bruit ils commencent à pleurer. On n'en peut plus", a-t-il confié à l'AFP.
Le secteur baptisé "PK18", au coeur de la zone des affrontements, "est en train de se vider", a-t-il raconté.
Plusieurs personnes du quartier ont indiqué à l'AFP que les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo étaient venues depuis mercredi demander aux habitants de quitter la zone, laissant présager une proche reprise des combats.
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