"Je demeure extrêmement inquiet à propos de la violence en Tunisie", a déclaré le secrétaire général de l'ONU lors d'une conférence de presse à Abou Dhabi où il participait à un sommet sur les énergies renouvelables.
"J'en appelle au gouvernement (de Tunisie) et à toutes les parties pour assurer l'ordre" dans ce pays, a-t-il ajouté.
L'ex-président tunisien, déchu après 23 ans de pouvoir sans partage, a trouvé refuge en Arabie saoudite. Depuis sa fuite, la Tunisie est en proie à des actes de pillage et des exactions, notamment Tunis et sa banlieue.
A Tunis, ces actes sont attribués à des membres de l'appareil sécuritaire liés à M. Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour favoriser son retour.
"C'est le moment pour le peuple tunisien de consolider sa vieille culture d'une politique modérée" qui a fait sa réputation, a commenté le secrétaire général de l'ONU.
"La Tunisie doit retrouver sa stabilité le plus tôt possible pour continuer sur la voie du développement et de la prospérité", a-t-il ajouté.
"J'en appelle à la communauté internationale pour soutenir les efforts tendant à restaurer (...) la démocratie dans (ce) pays" maghrébin, a-t-il conclu.
La Tunisie était suspendue lundi à l'annonce d'un gouvernement de transition. Alors que pourraient figurer dans ce gouvernement d'anciens ministres du président déchu, des manifestations ont éclaté à Tunis et dans le centre-ouest du pays pour exiger la dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de l'ancien président Ben Ali.
La nouvelle équipe devra notamment préparer, en un temps record de deux mois selon la Constitution, des élections présidentielle et législatives "libres et transparentes" surveillées par un comité indépendant et des observateurs internationaux.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont proposé leur aide pour préparer la tenue de ces élections et établir un régime démocratique.
Vendredi, Ban Ki-moon avait appelé à un "règlement démocratique" de la crise en Tunisie après le départ de M. Ben Ali.
Dans un communiqué, il avait appelé "au respect intégral de la liberté d'expression et d'association" et exhorté "toutes les parties concernées de chercher à résoudre les problèmes pacifiquement et légalement avec le but de répondre aux revendications mais aussi de travailler à un règlement démocratique qui satisfasse aux aspirations du peuple tunisien".
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