"Nous allons laisser le gouvernement afghan dire comment il a dépensé l'aide financière reçue d'autres pays", a indiqué à des journalistes le porte-parole du département d'Etat américain Philip Crowley.
"Mais nous restons sceptiques quant aux motifs iraniens, étant donné le rôle déstabilisateur qu'ils ont joué par le passé chez leurs voisins", a-t-il ajouté.
Le président afghan a admis lundi que son administration recevait des "sacs d'argent" du gouvernement iranien et de plusieurs pays mais a assuré qu'il s'agissait d'aide officielle, mettant toutefois en lumière les circuits troubles de financement en Afghanistan.
Lorsque des journalistes lui ont demandé si les Etats-Unis craignaient que, par ces versements d'argent, l'Iran ne s'adonne au trafic d'influence, M. Crowley a répondu: "Nous espérons qu'un gouvernement tel que le gouvernement iranien, au même titre que tous les autres gouvernements de la région, jouera un rôle constructif en Afghanistan".
"C'est quelque chose dont nous avons parlé au gouvernement afghan", a-t-il ajouté.
L'aveu du chef d'Etat afghan intervient après la publication samedi par le quotidien américain New York Times d'un article mettant en cause le chef de l'administration présidentielle afghane, Oumar Daoudzaï.
L'Iran profiterait de ces versements pour accroître son influence et semer la discorde entre les Afghans et leurs alliés américains et ceux de l'Otan, affirme le journal.
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