Une grenade a été lancée mercredi en centre-ville de la capitale, a indiqué à l'AFP le capitaine Eric Kayiranga.
"Ca s'est passé aux heures de pointe, aux alentours de 19H00 (17H00 GMT), et pas très loin de la gare routière", a-t-il expliqué.
"Il y a eu au moins sept blessés, dont deux enfants, la police a commencé son enquête", a précisé le porte-parole, qui a fait état de l'arrestation de "trois suspects".
Cet incident intervient le soir même de la victoire triomphale du président Kagame au scrutin présidentiel, avec 93% des voix.
Entre février et mai, Kigali, considérée jusque là comme une des capitales les plus sûres d'Afrique, avait été le théâtre de trois attaques à la grenade, qui avaient fait au moins quatre morts et une cinquantaine de blessés.
Ces attaques visaient à chaque fois des quartiers très fréquentés de la ville à une heure de grande affluence. Aucune d'entre elles n'avait été revendiquée.
Les autorités les avaient attribuées dans un premier temps aux miliciens Interahamwe ayant participé au génocide de 1994, avant d'accuser l'ex-chef d'état-major de l'armée, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, exilé en Afrique du Sud et victime le 19 juin d'une mystérieuse tentative d'assassinat.
Ces attaques, avec d'autres incidents, avaient largement contribué à faire monter la tension à l'approche du scrutin présidentiel du 9 août, qui s'est cependant déroulé sans problème.
Sans rival ni véritable opposition, le président Kagame a été réélu à la tête du pays pour un second mandat de sept ans. Il dirige le Rwanda depuis qu'il a mis un terme au génocide des Tutsi en juillet 1994, à la tête de la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR), devenu parti qui contrôle encore aujourd'hui tous les échelons de la vie politique.
Des fractures sont apparues ces dernières années au sein de l'élite tutsi anglophone du FPR (issue de la diaspora ougandaise), avec la fuite en exil de l'ex-chef des services secrets Patrick Karegeya en 2007, puis celui du général Nyamwasa en février dernier.
Plusieurs officiers de haut-rang, personnalités clés du régime, ont également été arrêtés, officiellement accusés de corruption ou de malversations.
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