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Yémen/Qaïda : arrestation de 30 étrangers, dont 3 Français et un Américain

Les autorités yéménites ont arrêté au cours des deux derniers mois plus de 30 étrangers, dont trois Français, un Américain et un Britannique, soupçonnés de liens avec Al-Qaïda, a indiqué dimanche à l'AFP une source des services de sécurité à Sanaa.

Ces étrangers étaient venus apprendre l'arabe au Yémen, à l'instar du Nigérian ayant mené un attentat raté contre un avion de ligne américain le jour de Noël.

Ces arrestations ont été opérées en avril et en mai à Sanaa et dans sa proche banlieue dans le cadre d'une campagne lancée par les autorités contre des suspects d'Al-Qaïda, a ajouté la même source, précisant que deux Malaisiens, 5 Bangladeshis et 5 Nigérians figurent parmi les personnes arrêtées.

"Certains ont été arrêtés sous le soupçon d'appartenance à Al-Qaïda et les autres sur la base d'une liste fournie par les services de renseignement américains aux autorités yéménites", a encore dit la même source.

Elle a précisé que "la plupart des personnes arrêtées étaient venues au Yémen pour suivre des cours à l'Institut de Sanaa de langue arabe, où était inscrit le Nigérian, Umar Farouk Abdulmutallab", auteur de l'attentat manqué de Noël.

La même source a identifié l'un des trois Français arrêtés comme étant Jeremy Johnny Witter, précisant qu'il avait été interpellé fin mai à Sanaa où il était inscrit à l'Institut de Sanaa de langue arabe.

Witter est né en 1986 à Orsay, au sud de Paris, selon une copie de son passeport, émis par le consulat de France au Caire, et dont l'AFP a pu voir une photocopie.

Il était arrivé en novembre 2009 au Yémen "avec l'intention d'apprendre l'arabe, alors qu'il maîtrise parfaitement cette langue" pour avoir séjourné pendant sept ans en Egypte, a-t-on indiqué de même source.

Une Australienne, Shyloh Jayne Giddins, est également détenue depuis le 15 mai, avait indiqué mercredi à l'AFP son avocat à Sanaa, Abderrahman Barman, un militant de l'organisation non-gouvernementale Hood.

Des milliers d'étrangers, dont des Occidentaux, viennent étudier l'arabe ou l'islam au Yémen, dans des universités ou écoles religieuses échappant au contrôle des autorités et certains d'entre-eux se radicalisent.

Les forces de sécurité yéménites ont intensifié leur campagne contre les activistes extrémistes, notamment depuis l'attentat raté de Noël, revendiqué par Al-Qaïda.

Les autorités yéménites ont arrêté au cours des deux derniers mois plus de 30 étrangers, dont trois Français, un Américain et un Britannique, soupçonnés de liens avec Al-Qaïda, a indiqué dimanche à l'AFP une source des services de sécurité à Sanaa.
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