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Iran : "trop tôt" pour parler de nouvelles sanctions, déclare Poutine

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi à Pékin qu'il était "trop tôt" pour discuter de nouvelles sanctions contre l'Iran relatives à son programme nucléaire controversé.

"Je crois qu'il est trop tôt pour en parler", a répondu à la presse M. Poutine, interrogé sur la possibilité de nouvelles sanctions contre Téhéran, alors qu'il achevait sa visite à Pékin.

"Il n'est pas nécessaire d'effrayer les Iraniens", a ajouté le Premier ministre russe. M. Poutine, en visite en Chine depuis lundi, a participé mercredi au sommet des chefs de gouvernement de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), qui réunit la Chine, la Russie et quatre pays d'Asie centrale et dont l'Iran est membre observateur.

"Il est nécessaire de parvenir à des accords", a-t-il dit.

Cependant, a-t-il averti, si les discussions avec l'Iran "n'ont pas lieu ou se terminent par un fiasco, nous pourrons discuter de nouvelles étapes".

Les déclarations de M. Poutine ont été précédées de propos similaires du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et du négociateur russe dans le dossier du nucléaire iranien, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

"Je ne comprends pas très bien pourquoi nous devons mettre l'accent maintenant sur les sanctions", a déclaré mercredi M. Riabkov, cité par les agences de presse russes Interfax et Ria Novosti.

"Sanctions, menaces, pressions sont dans la situation actuelle contre-productives", a affirmé mardi M. Lavrov après un entretien à Moscou avec la secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton.

"Il y a des situations où elles deviennent inévitables, quand tous les autres procédés sont épuisés (...) Avec l'Iran, on en est très loin", a déclaré le chef de la diplomatie russe.

Les grandes puissances occidentales soupçonnent fortement l'Iran de vouloir se doter clandestinement de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie.

Le 1er octobre à Genève, l'Iran s'est engagé à ouvrir rapidement aux inspecteurs internationaux son nouveau site d'enrichissement d'uranium, près de Qom, dans le centre du pays.

Des discussions doivent aussi commencer le 19 octobre à Vienne sur un possible enrichissement d'uranium iranien à l'étranger, ce qui réduirait les risques de développement d'un programme atomique à des fins militaires.

Mme Clinton, déterminée à maintenir la pression sur l'Iran, n'a visiblement pas obtenu mardi à Moscou d'engagements de la Russie concernant d'éventuelles sanctions si les négociations avec Téhéran n'aboutissaient pas.

Selon un responsable du département d'Etat s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, les Russes "n'étaient pas prêts (...) à parler de mesures spécifiques" contre l'Iran.

Le président Dmitri Medvedev avait relancé en septembre le suspense sur les intentions russes en déclarant, à la satisfaction des Occidentaux, que des sanctions étaient parfois "inévitables".

La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, est proche de l'Iran et s'est opposée dans le passé à l'adoption de sanctions supplémentaires contre Téhéran, tout comme la Chine.

En visite à Pékin, Kurt Campbell, secrétaire d'Etat adjoint américain pour les affaires asiatiques, a souligné mardi que le soutien de la Chine - autre membre permanent du Conseil de sécurité rétif aux sanctions - serait nécessaire pour réaliser des progrès dans le dossier nucléaire iranien.

"Si nous voulons réaliser des progrès pour envoyer un message uni à l'Iran, nous allons avoir besoin du soutien de la Chine", a-t-il dit.

"Nous allons avoir besoin de plus de coopération et de coordination entre les Etats-Unis et la Chine si nous voulons être efficaces en Iran", a ajouté le responsable américain, qui se trouve à Pékin notamment pour préparer la visite du président Barack Obama le mois prochain.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi à Pékin qu'il était "trop tôt" pour discuter de nouvelles sanctions contre l'Iran relatives à son programme nucléaire controversé.
"Je crois qu'il est trop tôt pour en parler", a répondu à la presse M. Poutine, interrogé sur la possibilité...