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Le leader chiite irakien Abdel Aziz al-Hakim est mort en Iran

Le chef d'un des principaux partis chiites d'Irak, Abdel Aziz al-Hakim, atteint d'un cancer du poumon, est décédé mercredi à Téhéran à l'âge de 60 ans, deux jours après l'annonce d'une coalition pour les prochaines législatives à laquelle il avait oeuvré.

Le chef du Conseil suprême islamique d'Irak (CSII) est mort "après une bataille de 28 mois contre le cancer", a déclaré à l'AFP son fils Mohsen al-Hakim, présent à son chevet.

Son frère Ammar était également à l'hôpital où M. Hakim avait été admis le 22 août après une brusque détérioration de son état. Fumeur invétéré, il se trouvait depuis quatre mois en Iran pour traiter son cancer du poumon.

"L'état avancé du cancer avait affecté son foie, son cerveau et ses os", a indiqué la télévision d'Etat iranienne, citant le médecin de M. Hakim.

Selon Abbas al-Amari, le directeur du bureau de Houmam al-Hammoudi, un cadre du CSII en Irak, le corps de Abdel Aziz al-Hakim sera transféré jeudi en Irak.

"Le corps du chef du Conseil suprême islamique d'Irak sera transféré à Najaf (160 km au sud de Bagdad) et les détails de la cérémonie de deuil seront annoncés en temps voulu", a précisé son fils, cité par l'agence iranienne Fars.

M. Hakim "était un grand frère, un puissant soutien dans la lutte contre l'ancien régime et un acteur important dans le processus de construction du nouvel Irak. Sa mort, dans la situation délicate actuelle, est une grande perte pour l'Irak", a réagi à Bagdad le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki dans un communiqué.

"Tout au long de sa vie, son éminence a fait preuve de courage contribuant à construire un nouvel Irak", ont déclaré dans un communiqué commun l'ambassadeur américain en Irak Christopher Hill et le commandant des forces américaines, le général Raymond Odierno.

"C'est une grande perte pour le peuple irakien", a estimé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, selon l'agence Irna, tandis que l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani saluait "une personne de valeur".

"Il a combattu au nom du peuple irakien le régime de Saddam pendant de nombreuses années et n'a jamais dévié du chemin de la lutte pour l'indépendance et l'intégrité de l'Irak", a dit M. Ahmadinejad, selon Irna.

M. Hakim est décédé deux jours après l'annonce de la formation d'une large coalition chiite pour les législatives de janvier, l'Alliance nationale irakienne (ANI), que n'a toutefois pas rejoint le parti Dawa de M. Maliki.

M. Hakim, qui fut le rival de M. Maliki, laisse un parti affaibli et plongé dans une lutte interne pour sa succession.

Depuis les législatives de 2005, le CSII a perdu du terrain face à la formation de Nouri al-Maliki, grand vainqueur des provinciales de janvier.

La maladie de M. Hakim a également entraîné une lutte pour le pouvoir. Il a choisi son fils Ammar comme successeur mais certains cadres du mouvement refusent cette option.

"Je n'ai pas l'intention de me désigner moi-même, mais j'accepterai si on me le demande", a souligné à l'AFP Ammar al-Hakim.

Le CSII, a été fondé en 1982 en Iran en pleine guerre entre les deux pays. M. Hakim en a pris les rênes en septembre 2003, à la mort de son frère l'ayatollah Mohammad Baqer al-Hakim dans un attentat.

Il avait vécu 23 ans en exil, notamment en Iran, où il avait commandé la branche armée du mouvement, la brigade Badr. Cette milice avait été accusée par Washington de faire le jeu de l'Iran en Irak, alors que les sunnites la rendaient responsable de massacres lors des heurts confessionnels qui ont plongé le pays dans le chaos entre 2005 et 2007.

Le chef d'un des principaux partis chiites d'Irak, Abdel Aziz al-Hakim, atteint d'un cancer du poumon, est décédé mercredi à Téhéran à l'âge de 60 ans, deux jours après l'annonce d'une coalition pour les prochaines législatives à laquelle il avait oeuvré.
Le chef du Conseil suprême islamique d'Irak (CSII) est...