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Vol AF 447 : les problèmes techniques se confirment, débris introuvables

Les premiers éléments de l'enquête française sur l'accident du vol Air France Rio-Paris mettent en lumière des problèmes dans la mesure des vitesses de l'avion, dont les débris n'ont toujours pas été retrouvés quatre jours après sa disparition avec 228 personnes à bord.

Le constructeur Airbus a envoyé dans la nuit de jeudi à vendredi une recommandation à tous ses clients sur les procédures à suivre en cas d'incohérence des vitesses mesurées, situation dans laquelle s'est trouvée l'A330 accidenté.

L'enquête a en effet permis d'établir "à partir de l'exploitation des messages automatiques transmis par l'avion, l'incohérence des différentes vitesses mesurées" par l'Airbus A330, a annoncé vendredi le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), dans un communiqué.

L'avion possède différents calculateurs afin de mesurer la vitesse et "il s'avère qu'il y avait une incohérence entre ces vitesses" mesurées, a expliqué une porte-parole du BEA, chargé de l'enquête technique française sur la catastrophe.

L'A330 avait transmis une série de messages automatiques de maintenance, faisant notamment état de différentes pannes de systèmes.

L'enquête a aussi permis de confirmer "la présence à proximité de la route prévue de l'avion au-dessus de l'Atlantique" de phénomènes orageux caractéristiques des régions équatoriales.

"Il convient d'éviter toute interprétation hâtive ou spéculation sur la base d'informations parcellaires et non validées", souligne cependant le Bureau, qui doit tenir une conférence de presse samedi matin.

Les causes de la catatastrophe restent d'autant plus difficiles à élucider que les débris repérés mardi par l'armée brésilienne dans l'Atlantique n'appartiennent pas à l'A 330, contrairement à ce qui avait été annoncé initialement par les autorités brésiliennes et françaises.

"Jusqu'à présent, aucune pièce de l'avion n'a été récupérée", a déclaré jeudi le directeur du département de contrôle de l'espace aérien brésilien Ramon Cardoso.

Quelques heures auparavant, il avait pourtant annoncé que la Marine avait récupéré une pièce provenant de la soute à bagages de l'appareil.

Mais il a finalement expliqué que cette pièce était "en bois" et qu'il "n'existait pas de pièces en bois sur cet avion".

Le général Cardoso a aussi affirmé que l'huile découverte à la surface de la mer était celle "d'un navire, pas d'un avion" car il ne s'agissait pas de kérosène.

L'officier a souligné que la Marine devait récupérer tous les débris rencontrés afin d'être analysés.

Selon lui, tous les restes collectés seront transportés à Recife, où est installé le centre de commandement des recherches, et seulement ensuite écartés s'ils s'avèrent qu'il ne font pas partie de l'Airbus.

"C'est une mauvaise nouvelle évidemment, car on eut préféré que cela vienne de l'avion et qu'on ait des informations", a réagi le secrétaire d'Etat français aux Transports Dominique Bussereau. "Le temps joue contre nous (...), et il faut tout faire pour récupérer les enregistreurs de vol et donc certainement élargir la zone pour poursuivre les recherches", a-t-il ajouté.

Pour la cinquième journée consécutive, une flottille d'avions et de navires devait ainsi reprendre les recherches.

C'est aussi pour tenter de comprendre que les familles des victimes devaient se rendre dans la zone des recherches.

"Nous voulons aller voir comment avancent les opérations de recherche, comment sont faites les recherches, c'est important pour nous de pouvoir voir", a expliqué au nom des familles Nelson Farias Marinho, après avoir rencontré dans un hôtel de Rio le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

M. Kouchner, venu pour quelques heures à Rio exprimer sa solidarité aux familles endeuillées, a affirmé "qu'il faudra du temps" pour connaître les causes de la catastrophe.

Interrogé sur la possibilité d'un attentat, le ministre a assuré que les experts n'avaient trouvé "aucun signe" pouvant étayer cette hypothèse. "Mais nous ne l'écartons pas", a-t-il ajouté.

Les premiers éléments de l'enquête française sur l'accident du vol Air France Rio-Paris mettent en lumière des problèmes dans la mesure des vitesses de l'avion, dont les débris n'ont toujours pas été retrouvés quatre jours après sa disparition avec 228 personnes à bord.
Le constructeur Airbus a envoyé dans...