Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Vol Rio-Paris : recherches toujours vaines pour une catastrophe inexpliquée

La catastrophe du vol AF-447 Rio-Paris restait sans explication mardi, de même que les recherches demeuraient vaines pour localiser l'appareil, un Airbus A330 d'Air France, qui s'est abîmé dimanche au milieu de l'Atlantique avec 228 personnes à bord.

Les autorités des deux pays les plus concernés, la France et le Brésil, ont pris acte de l'impossibilité de retrouver des survivants, après un accident qui s'est produit lundi peu après 02H15 GMT.

En de telles circonstances, on "ne peut faire rien d'autre que pleurer profondément et soutenir les familles", a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva, relatant une conversation téléphonique avec son homologue français Nicolas Sarkozy.

"Ce fut un échange de condoléances (...) Nous ne savons pas encore ce qui s'est passé concrètement, nous avons seulement l'indication d'une avarie électrique", a-t-il expliqué.

Les 228 personnes qui se trouvaient à bord de l'avion appartenaient à 32 nationalités, dont 73 Français, 58 Brésiliens et 26 Allemands. Les 12 membres de l'équipage étaient français.

Selon Air France, la catastrophe s'est produite à mi-chemin entre les côtes brésiliennes et les côtes africaines, et la zone concernée est cernée à quelques dizaines de milles nautiques près.

Pendant la nuit, des avions brésiliens dotés d'équipements électroniques, de radars et d'infrarouges ont poursuivi les recherches. La zone observée se trouve à 1.100 km des côtes brésiliennes, à la limite des espaces aériens du Brésil et du Sénégal, selon des sources brésiliennes.

Deux appareils militaires français, un Atlantique 2 et un Falcon 50, ont de leur côté repris les recherches mardi à l'aube au-dessus de l'Atlantique pour tenter de localiser l'A330 d'Air France, a-t-on appris auprès de l'état-major des armées à Paris

L'Atlantique 2, un appareil de patrouille maritime, focalise ses recherches sur une zone où un pilote brésilien a signalé dans la nuit avoir aperçu des lueurs orangées sur l'eau, a indiqué le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major français.

"Nous avons reçu ces informations vers 04H30 (dans la nuit de lundi à mardi) d'un pilote brésilien disant qu'il avait repéré des lueurs à la surface de l'eau, à une position cohérente avec la dernière position connue de l'A330", a déclaré le commandant Prazuck.

Ces observations d'un pilote de la compagnie brésilienne TAM effectuées depuis l'espace aérien sénégalais, a-t-il cependant souligné, n'ont été confirmées ni par les autorités brésiliennes ni par les autorités françaises.

Les Etats-Unis ont envoyé lundi un avion militaire d'observation et une équipe de sauvetage. Ils "accorderont toute l'assistance nécessaire pour trouver ce qui s'est passé", a assuré le président américain Barack Obama, dans un entretien à la chaîne de télévision française I-Télé.

"Les recherches seront poursuivies aussi longtemps que nécessaire", a déclaré le ministre français de la Défense Hervé Morin.

Les causes de cette catastrophe, la pire de l'histoire de la compagnie Air France et la première en exploitation pour un Airbus A330, restaient totalement mystérieuses mardi.

L'Airbus avait quitté Rio dimanche à 19H00 locales (22H00 GMT) et devait se poser lundi à 11H10 heure de Paris (09H10 GMT), à l'aéroport de Roissy, près de Paris.

Le dépouillement des données envoyées automatiquement par l'Airbus a fait apparaître, a précisé lundi le directeur général d'Air France Pierre-Henry Gourgeon, une "succession d'une dizaine de messages techniques" vers 04h15, heure de Paris (02H15 GMT), signifiant que "plusieurs équipements" étaient l'objet de pannes et provoquant "une situation totalement inédite dans l'avion".

Un autre responsable d'Air France avait évoqué la possibilité que l'avion ait pu être foudroyé dans une zone météorologique très difficile.

L'appareil est "habilité" pour faire face à des perturbations tropicales "mais il doit y avoir eu accumulation de circonstances", avait estimé lundi le ministre français des Transports Jean-Louis Borloo.

La catastrophe du vol AF-447 Rio-Paris restait sans explication mardi, de même que les recherches demeuraient vaines pour localiser l'appareil, un Airbus A330 d'Air France, qui s'est abîmé dimanche au milieu de l'Atlantique avec 228 personnes à bord.
Les autorités des deux pays les plus concernés, la France et le Brésil, ont pris acte de...