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Raids au Soudan : Khartoum enquête sur Israël sans accuser l'Etat hébreu

Le Soudan a affirmé vendredi enquêter sur une possible participation d'Israël à deux raids aériens contre des contrebandiers près de sa frontière avec l'Egypte, mais n'avoir pour l'instant aucune preuve contre l'Etat hébreu.

"Au début, nous avons soupçonné les Etats-Unis mais nous avons reçu les assurances (de leur part) qu'il ne s'agissait pas d'eux. Nous enquêtons actuellement sur d'autres possibilités, incluant Israël", a déclaré à l'AFP Ali Sadiq, porte-parole de la diplomatie soudanaise.

Mais "à l'heure actuelle, il n'y a rien qui indique qu'Israël est derrière ça", a souligné le responsable. Ce dernier a par ailleurs affirmé que rien ne prouvait que les présumés convois bombardés transportaient des armes.

Jeudi, le ministre d'Etat soudanais aux Transports, Mabrouk Moubarak Salim, avait indiqué à l'AFP que des avions étrangers avaient effectué, à la mi-janvier, un raid sur un convoi de camions de contrebandiers et affirmé à la chaîne satellitaire Al-Jazira que les armes illégales étaient destinées à Gaza.

Or "deux bombardements ont eu lieu, un à la fin janvier et l'autre à la mi-février", sur des convois de contrebandiers dans une zone désertique au nord-ouest de Port-Soudan, près de la frontière égyptienne, a dit vendredi M. Sadiq.

Selon un responsable militaire américain sous le couvert de l'anonymat cité vendredi par le New York Times, le bombardement de janvier faisait partie d'une série d'attaques d'Israël visant des cargaisons d'armes destinées à Gaza.

Deux hauts responsables américains ont souligné que l'Iran a été impliqué dans des efforts visant à faire entrer illégalement des armes à Gaza, rapporte le journal.

Le blog d'un correspondant de la chaîne de télévision américaine CBS, qui n'a pas précisé l'identité de ses sources, indiquait jeudi qu'un raid en janvier aurait été mené par l'aviation israélienne.

A Jérusalem, l'armée israélienne avait refusé de confirmer ou de démentir ces informations. "Nous n'avons pas l'habitude de réagir à ce genre d'informations", a déclaré jeudi à l'AFP un porte-parole de l'armée.

Sans évoquer les informations sur le raid au Soudan, le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert a affirmé jeudi à Herzliya près de Tel-Aviv: "nous opérons dans beaucoup d'endroits, proches et lointains et menons des frappes susceptibles de renforcer notre capacité de dissuasion".

"Nous opérons là où nous pouvons viser l'infrastructure terroriste. Il est inutile de rentrer dans les détails mais chacun peut utiliser son imagination", a-t-il ajouté.

Interrogé à Gaza, un chef du Hamas a nié vendredi tout lien avec cette affaire.

"D'abord nous ne sommes pas sûrs que des convois ont été frappés mais il est ironique de lier ces convois au Hamas", a déclaré à l'AFP le député Salah Al-Bardawil.

"S'il s'avère que des raids ont effectivement eu lieu contre des convois et ont fait un grand nombre de morts, cela voudra dire qu'Israël tente d'en profiter pour impliquer le Hamas et frapper le Soudan", a-t-il ajouté.

Selon lui, l'absence d'une continuité territoriale entre le Soudan et la bande de Gaza, séparés par l'Egypte, "confirme qu'il s'agit de fausses allégations".

Le Soudan a affirmé vendredi enquêter sur une possible participation d'Israël à deux raids aériens contre des contrebandiers près de sa frontière avec l'Egypte, mais n'avoir pour l'instant aucune preuve contre l'Etat hébreu.
"Au début, nous avons soupçonné les Etats-Unis mais nous avons reçu les assurances (de leur...