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En visite à Bagdad, Gül obtient un engagement des Irakiens contre le PKK

Le président turc Abdullah Gül, qui achève mardi une visite à Bagdad, a obtenu des autorités irakiennes la promesse qu'elles contraignent les séparatistes kurdes à déposer les armes ou à quitter le nord de l'Irak, d'où ils lancent des attaques contre ses soldats.

Cette première visite depuis 33 ans d'un chef d'Etat turc en Irak s'est terminée par un déjeuner avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, puis une rencontre avec le Premier ministre du Kurdistan irakien Nechirvan Barzani.

Vétéran du combat de la cause kurde, le président irakien Jalal Talabani, lui-même Kurde, avait posé lundi un ultimatum aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) installés dans les montagnes du Kurdistan irakien. "Le PKK a deux choix: déposer les armes ou quitter l'Irak", avait-il dit.

"Il faut que le PKK se lance dans la vie politique et parlementaire au lieu de se servir de ses armes car l'utilisation des armes fait du tort aux Kurdes et aux Irakiens", avait estimé le président irakien lors d'une conférence de presse avec son homologue turc.

"La Constitution irakienne interdit les groupes armés, le PKK comme les autres, et actuellement nous travaillons avec cet objectif par le biais du comité tripartite" turco-américano-irakien, avait ajouté le chef de l'Etat irakien.

Ce comité avait été créé en novembre 2008 pour combattre le PKK sur le territoire irakien à proximité de la frontière avec la Turquie.

"Il y a une nouvelle réalité, c'est que les terroristes sont dans le nord de l'Irak. Il est temps d'en finir avec ces problèmes parce qu'ils entravent les relations entre nos deux pays", avait estimé pour sa part Abdullah Gül.

"Il faut des actions communes pour éliminer le terrorisme", avait-il martelé, soulignant qu'à ses yeux la responsabilité en incombait aux "responsables des régions où sont implantés ces terroristes", soit les autorités du Kurdistan irakien.

Ankara accuse les Kurdes irakiens, qui jouissent d'un statut d'autonomie vis-à-vis de Bagdad, de tolérer, voire d'aider le PKK. Des centaines de militants du PKK sont installés dans les montagnes du Kurdistan irakien.

La semaine dernière, le président irakien avait indiqué que des partis kurdes d'Irak, de Syrie, d'Iran, de Turquie et d'Europe appelleraient le PKK à cesser la lutte armée.

Safin Isahi, responsable des relations extérieures du Parti démocratique du Kurdistan (PDK du président de la région Massoud Barzani), a indiqué que cette conférence devait se tenir en avril avec plusieurs partis kurdes.

"La date exacte n'est pas encore finalisée mais la conférence discutera d'une solution pacifique à la question kurde dans toutes les parties du Kurdistan", a-t-il dit mardi à l'AFP.

Pour sa part, la presse irakienne insistait mardi sur l'urgence d'une solution au tarissement du Tigre et de l'Euphrate qui prennent leur source en Turquie.

"L'aggravation de la crise de l'eau en Irak, en raison du niveau très bas du Tigre et de l'Euphrate qui prive l'Irak de son droit naturel, est devenue une question essentielle pour reconstruire l'économie de l'Irak", affirme dans son éditorial le quotidien pro-gouvernemental As-Sabah.

La construction par les autorités turques de barrages sur les deux fleuves réduisent considérablement leur débit en Irak.

"La Turquie doit traiter sérieusement cette question de l'eau et agir avec l'Irak de manière juste car notre pays est le plus affecté" par cette crise, ajoute le journal.

Le président turc Abdullah Gül, qui achève mardi une visite à Bagdad, a obtenu des autorités irakiennes la promesse qu'elles contraignent les séparatistes kurdes à déposer les armes ou à quitter le nord de l'Irak, d'où ils lancent des attaques contre ses soldats.
Cette première visite depuis 33 ans d'un chef d'Etat turc en...