Collision d'hélicoptères en Irak : l'armée américaine parle de tirs hostiles

L'armée américaine a reconnu vendredi que les quatre militaires américains tués fin janvier dans la chute de deux hélicoptères étaient entrés en collision après avoir été la cible de tirs d'un groupe d'insurgés dans le nord de l'Irak.

"Après une enquête détaillée (...), il a été établi que les deux hélicoptères OH-58 ont été attaqués et touchés par des tirs hostiles alors qu'ils effectuaient une mission de reconnaissance", a indiqué à l'AFP le lieutenant-colonel David Doherty, porte-parole de l'armée américaine dans la partie nord de l'Irak.

"En effectuant des manoeuvres de dégagement en réponse aux tirs hostiles, les deux OH-58 sont entrés en collision, causant la perte catastrophique des hélicoptères et des membres d'équipage", a ajouté le lieutenant-colonel Doherty.

Le 25 janvier, quatre pilotes américains avaient péri dans la chute de deux hélicoptères près de Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad. Une source policière irakienne avait indiqué à l'AFP qu'une collision entre les deux appareils était à l'origine de l'incident.

Et un groupe insurgé, "l'armée de Nakchabandiyah", avait revendiqué l'action sur son site internet.

Mais l'armée américaine avait démenti que les deux hélicoptères OH-58, des Kiowa Warriors, aient été abattus par un groupe insurgé.

"Les revendications sur internet d'un groupe insurgé selon lesquelles ils ont abattu les hélicoptères sont fausses", avait déclaré le lieutenant-colonel Doherty, précisant que l'enquête en cours visait à "identifier la cause" de l'incident.

La mort des quatre pilotes américains avait constitué les pertes les plus importantes pour l'armée américaine lors d'un seul incident depuis plus de quatre mois.