L’usine de médicaments Pharmaline, à Nahr Ibrahim, au Liban, le 11 mars 2024. João Sousa/L’Orient Today
M.F., actuellement en fuite, s’était associée à une autre femme, Z.C., dans une société qui importait de manière irrégulière notamment des traitements anticancéreux d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars, via l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), et qui a été mise sous scellés. Bien qu’elle ne soit pas pharmacienne, M.F. avait loué une pharmacie dans la banlieue sud de Beyrouth, à partir de laquelle elle écoulait les produits, entre autres points de distribution.
Une dizaine de personnes avaient été arrêtées début juin, dont le mari de M.F., officier de la Sûreté générale (SG), et celui de Z.C., celle-ci faisant toujours l’objet d’un mandat de recherche. Parmi les autres personnes actuellement en détention, un officier des Force de sécurité intérieure en poste à l’AIB, deux pharmaciens, au moins deux propriétaires de dépôts pharmaceutiques et trois personnes ayant financé les achats des deux associées en échange d’intérêts et de gains.
Selon nos informations, toutes les personnes détenues ont été déférées, la semaine dernière, au premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, conformément à la loi qui limite la détention préventive par le parquet à une période de 48 heures, renouvelable une seule fois, avant la clôture de l’enquête préliminaire.
L’Orient-Le Jour a appris par ailleurs que d’autres personnes sont mises en cause et font actuellement l’objet d’interrogatoires menés par le bureau de lutte contre les crimes financiers, sous la supervision de la juge Khazen.