Six mois après la chute d’Assad, les dessous de l’offensive rebelle éclair

7 décembre 2024, minuit passé. Le personnel du palais présidentiel de Damas, niché sur une colline surplombant la capitale dans le quartier de Mazzé, fuit dans un élan de panique. Depuis la matinée, il s’impatiente, suspendu à la tournure du discours qu’est censé enregistrer le président Bachar el-Assad. Au sein du palais, on pense que l’allocution freinera l’avancée des groupes rebelles partis d’Idleb depuis à peine plus de dix jours et qui viennent de revendiquer la capture de la ville stratégique de Homs. Mais contre toute attente, les assistants du chef de Damas découvrent la supercherie : l’annonce de sa prise de parole n’est qu’une diversion. Le but : ne pas éveiller les soupçons sur son départ en coulisses du pays dont ils apprennent tout juste la nouvelle. À leur tour, ils quittent les lieux dans la précipitation.Quelques heures...