Premier dirigeant occidental à avoir reçu Ahmad el-Chareh, à Paris le 7 mai, le président français Emmanuel Macron a ouvert la voie à la légitimation de son homologue syrien sur la scène internationale. L’initiative vise à donner une chance au dirigeant de la nouvelle Syrie, en proie à l’instabilité causée par des épisodes de violence sectaire, une économie à terre et une campagne accrue de bombardements israéliens. M. Macron a appelé à la levée des sanctions pour éviter de fragiliser le gouvernement de transition, conscient que son effondrement plongerait le pays dans le chaos, avec des répercussions dans un Moyen-Orient déjà embrasé. Il s’agit aussi de ne pas laisser d’autres puissances concurrentes, comme la Russie, gagner du terrain en Syrie, comme l’a laissé entendre le chef de l’État français lors de la conférence de presse, après...