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Dernières Infos - Gaza

« De très nombreuses structures de santé littéralement débordées », rapporte la Croix-Rouge


Les corps de victimes tuées lors de frappes aériennes israéliennes nocturnes sur la bande de Gaza sont transportés sur une charrette à cheval devant l’hôpital arabe Al-Ahli, également connu sous le nom d’hôpital Baptiste, à Gaza, avant leur inhumation. Photo AFP/OMAR AL-QATTAA.

De « très nombreuses structures de santé » à Gaza sont « littéralement débordées » après de nouveaux bombardements israéliens, a indiqué mardi la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l'OMS faisant état de son côté de pénurie de médicaments.

« Les équipes du Croissant-Rouge palestinien se sont mobilisées pendant les attaques de la nuit », a déclaré un porte-parole de la FICR, Tommaso Della Longa, ajoutant que ces équipes se sont occupées de 150 décès et de 179 personnes blessées dont des enfants.

« Ce matin, nos collègues du Croissant palestinien nous ont dit que de nombreux établissements médicaux étaient littéralement débordés dans toute la bande de Gaza », a-t-il ajouté au cours d'un point presse.

Cette situation est due au flux de patients et au manque de médicaments, a-t-il expliqué.

Israël a mené dans la nuit les frappes les plus intenses depuis le début de la trêve avec le Hamas, le 19 janvier, en accusant le mouvement islamiste de bloquer la suite des pourparlers et de refuser de libérer les otages retenus à Gaza.

Ce que le mouvement islamiste palestinien Hamas n'a de cesse de démentir, accusant au contraire Israël de ne pas respecter l'accord.

Le porte-parole de la FICR a indiqué que « la situation se détériore rapidement » car « depuis le début du mois de mars, nous n'avons reçu aucune autre aide, aucun autre médicament », alors que le gouvernement israélien bloque l'entrée de l'aide à Gaza depuis le 2 mars.

« Bien sûr, l'arrivée de l'aide pendant 6 semaines, y compris de médicaments et de matériel médical, a été très positive, mais cela n'a pas suffi à reconstituer tous les stocks », a-t-il relevé.

Après le cessez-le-feu du 19 janvier, Israël a laissé l'aide humanitaire rentrer plus facilement dans Gaza, permettant de soulager quelque peu la population, mais a rétabli un blocus total le 2 mars.

Blessures « très graves » 

Le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tarik Jasarevic, a également déploré le manque de médicaments, pointant le risque que « les personnels de santé ne puissent pas fournir de traitement » pour différentes pathologies et « pas seulement pour les blessures traumatiques ».

« Nous avons quelque 16 camions à Al-Arish (en Egypte, NDLR) qui sont prêts à entrer » dans Gaza, a-t-il dit. « Nous avons besoin d'avoir un accès, et nous avons besoin évidemment d'un cessez-le-feu » parce que la situation actuelle est « encore une fois juste plus de souffrance pour le peuple palestinien ».

Le manque de fuel, qui est également interdit d'entrée à Gaza depuis début mars, pose également problème, selon le porte-parole de la FICR.

« Moins d'ambulances sont en mesure d'opérer et le bombardement de ce matin a vu les ambulances intervenir dans toute la bande de Gaza, ce qui signifie que les réserves de fuel ont encore chuté », a expliqué M. Della Longa.

Médecins Sans Frontières (MSF) a indiqué de son côté que ses équipes avaient reçu un afflux important de blessés dans leur hôpital de campagne, dans une clinique et à l'hôpital Nasser.

« Les blessures étaient très graves. De l'amputation de membres à des cas orthopédiques complexes et des brûlures », a déclaré Mohammed Abu Mughaiseeb, coordinateur médical adjoint de MSF dans le sud de Gaza. « Les hôpitaux ne sont pas en mesure de faire face à la situation avec l'afflux massif de blessés qu'ils ont reçu d'un seul coup ».

« C'était absolument terrifiant pendant 20 minutes, avec des bombes partout », a déclaré depuis Gaza Claire Nicolet, responsable des urgences de MSF.

« La population ici est terrorisée. Bien sûr, ils ont vu qu'il s'agissait d'une reprise complète des combats et ils ont très peur de la suite », a-t-elle ajouté.

De « très nombreuses structures de santé » à Gaza sont « littéralement débordées » après de nouveaux bombardements israéliens, a indiqué mardi la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l'OMS faisant état de son côté de pénurie de médicaments.« Les équipes du Croissant-Rouge palestinien se sont mobilisées pendant les attaques de la nuit », a déclaré un porte-parole de la FICR, Tommaso Della Longa, ajoutant que ces équipes se sont occupées de 150 décès et de 179 personnes blessées dont des enfants.« Ce matin, nos collègues du Croissant palestinien nous ont dit que de nombreux établissements médicaux étaient littéralement débordés dans toute la bande de Gaza », a-t-il ajouté au cours d'un point presse.Cette situation est due au flux de patients et au...