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Trois activistes relâchées après leur interpellation à la suite d'une plainte de la MTV


Trois activistes relâchées après leur interpellation à la suite d'une plainte de la MTV

Ghina Ghandour (à droite) et Sahar Ghaddar (à gauche). Photos prises de leurs comptes X.

Trois femmes, présentées comme des activistes sur les réseaux sociaux, ont été interpellées lundi matin à la suite de plaintes déposées contre elles par la chaîne libanaise MTV. Elles ont été relâchées tard en soirée, alors que des dizaines de personnes s’étaient rassemblées pour les soutenir devant le bureau de lutte contre les crimes informatiques.

Il s'agit de Sahar Ghaddar, qui se présente comme la fondatrice d'une agence de communication et une activiste sur son compte X, de Ghina Ghandour, qui se décrit sur le même réseau comme une « entrepreneure » et « citoyenne engagée », et de Eveline Mouhawes, qui se présente comme journaliste.

« Lors de l'agression israélienne contre le Liban, je me suis positionnée là où se tient tout patriote libre et digne, tandis que MTV s'est rangée du côté opposé, avait écrit Sahar Ghaddar sur X. L'agression a cessé, mais l'attaque de la chaîne contre l'opinion nationale, elle, n'a pas pris fin. Ainsi, j'ai été convoquée par le Bureau de lutte contre les crimes informatiques à la suite d'une plainte déposée par la chaîne. Convaincue du caractère sacré de la liberté d'expression dans ce pays, je me présenterai lundi à 10 heures devant l'autorité requérante ». Elle a aussi indiqué que sa position sera clarifiée par la suite. « La chaîne qui a fait du lavage de cerveau sa profession, de la propagation de la discorde et du sectarisme son slogan, et de la répression des opinions contraires son objectif (...) m’honore aujourd’hui en me poursuivant en justice », a de son côté écrit Ghina Ghandour sur X.

« Porter plainte contre des journalistes (...) est une pratique normale et compréhensible. Toutefois, l'arrestation de journalistes et d'influenceurs à la suite de plaintes émanant de ceux qui réclament des libertés et prétendent y être attachés est inacceptable », a dénoncé le syndicat libanais de l'audiovisuel dans un communiqué publié en début de soirée lundi.

Le syndicat avait demandé à l'avocat général près la Cour d'appel de Beyrouth, Raja Hamouche, « d'ordonner la libération des personnes arrêtées pour leurs opinions et actuellement détenues au bureau de lutte contre les crimes informatiques des forces de sécurité libanaises ». Il avait également rappelé qu'un « journaliste, dans l'exercice de son droit d'expression, ne doit pas être traité comme un criminel » et doit être « présenté devant le tribunal compétent, en présence d'un avocat ».


Trois femmes, présentées comme des activistes sur les réseaux sociaux, ont été interpellées lundi matin à la suite de plaintes déposées contre elles par la chaîne libanaise MTV. Elles ont été relâchées tard en soirée, alors que des dizaines de personnes s’étaient rassemblées pour les soutenir devant le bureau de lutte contre les crimes informatiques.Il s'agit de Sahar Ghaddar,...