Six jours après la chute de Bachar al-Assad, renversé par une coalition menée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), les Etats-Unis ont annoncé avoir établi un contact « direct » avec ce groupe islamiste radical qu'ils avaient qualifié de « terroriste ».
Voici les développements des dernières 24 heures.
« Contact direct »
« Nous avons été en contact avec HTC et d'autres parties », a indiqué le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, sans donner davantage de détails sur les circonstances de ces échanges. « Contact direct, oui », a-t-il dit.
« Ligne de ravitaillement perdue »
Le chef du Hezbollah Naïm Kassem a reconnu que son mouvement avait « perdu sa ligne de ravitaillement » militaire via la Syrie après la chute de son allié Assad.
Pas de normalisation
Naïm Kassem a espéré par ailleurs que le nouveau pouvoir en Syrie « ne normalisera pas ses relations » avec Israël, ennemi juré du parti chiite.
« Épuisement »
Le chef de HTC, Abou Mouhammad al-Jolani, a dénoncé samedi l'incursion des troupes israéliennes dans le sud du pays mais affirmé que « l’état d’épuisement de la Syrie après des années de guerre et de conflits ne permet pas d’entrer dans de nouveaux conflits ».
Restituer les « biens publics »
Les nouvelles autorités syriennes ont appelé « toute personne s’étant emparée de biens publics » à les restituer « dans un délai maximal de sept jours ». « Passé ce délai, toute personne reconnue coupable de dissimulation de ces biens sera tenue pour responsable et fera l’objet de poursuites ».
La Turquie rouvre son ambassade
Soutien de groupes rebelles syriens, la Turquie a rouvert samedi son ambassade en Syrie qui était fermée depuis 2012.
Les Émirats « inquiets »
« Nous entendons des messages raisonnables sur la volonté de ne pas imposer de système aux Syriens, mais d'un autre côté la nature des nouvelles forces (au pouvoir, ndlr), leur affiliation aux Frères musulmans et à el-Qaëda, sont des indicateurs assez inquiétants », a déclaré Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Emirats arabes unis.
Parti sans prévenir
Quelques heures avant la chute de Damas, le 8 décembre, Bachar el-Assad a pris la fuite sans prévenir des membres de sa famille ou ses plus proches collaborateurs, révèlent à l'AFP plusieurs hauts responsables syriens.
Des bars rouvrent
Après avoir été effrayés par les rumeurs qui circulaient faisant état de répression contre les vendeurs d'alcool -interdit par l'islam- dans une Syrie désormais aux mains des islamistes, certains propriétaires de bar à Damas ont rouvert leurs établissements, mais restent inquiets de même que leurs clients peu nombreux.
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