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Dernières Infos - Chute du régime Assad

Ali Mamlouk ne se trouve pas au Liban, assure le ministre Maoulaoui


Le ministre libanais sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui, lors d'une conférence de presse, le 7 août 2023. Photo d'archives Houssam Chbaro

Le ministre libanais sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a affirmé jeudi que Ali Mamlouk, conseiller à la sécurité intérieure de l’ancien président syrien Bachar el-Assad et directeur du Bureau syrien de la sécurité nationale, ne se trouvait pas au Liban.

« Selon les informations des services de sécurité libanais, Ali Mamlouk n’est pas présent au Liban et n’est entré par aucun point de passage légal, a déclaré M. Maoulaoui à l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Les services de renseignement ont confirmé qu’il n’est pas sur le territoire libanais. »

Le ministre a précisé qu’« aucun responsable sécuritaire de l’ancien régime syrien n’est entré au Liban par les passages légaux, à l’exception de certaines familles et hommes d’affaires autorisés à entrer conformément aux directives strictes émises par la Sûreté générale libanaise. Ces derniers ne sont visés par aucun mandat judiciaire ou international, et nombre d’entre eux ont quitté le pays via l’aéroport ». « Les services de sécurité et de renseignement suivent en permanence les informations concernant la présence d’autres responsables pour en vérifier l’exactitude », a-t-il ajouté. 

Depuis la chute du régime syrien le 8 décembre, les interrogations se multiplient sur le sort de plusieurs hauts responsables. Ces derniers jours, l’attention s’est portée sur la frontière syro-libanaise, où certains craignent leur infiltration au Liban. Cette situation a conduit à une mobilisation des forces de sécurité et de l’armée libanaise, qui se sont rapidement déployées pour contrôler la frontière entre les deux pays. Des informations de presse ont rapporté l’arrivée à Beyrouth de plusieurs responsables de l’ancien régime syrien, dont certains seraient visés par des mandats d’arrêt internationaux.

Ali Mamlouk, considéré comme ayant été l’un des hommes les plus puissants de la Syrie d'Assad, est accusé d’avoir planifié en 2013 des assassinats visant des personnalités politiques et religieuses libanaises opposées aux autorités de Damas. Depuis 2018, il fait l’objet d’un mandat de comparution émis par la justice libanaise, auquel il a refusé de se soumettre. Dans cette affaire, l’ancien ministre libanais Michel Samaha, accusé d’avoir collaboré avec le général Mamlouk, avait été condamné en 2016 à 13 ans de travaux forcés. « Je doute fort qu’il ait pu entrer au Liban », avait indiqué une source sécuritaire à L’OLJ.

Le ministre Maoulaoui a assuré que « les services de sécurité libanais agissent dans le respect de la loi et arrêteront toutes les personnes recherchées sous le coup de mandats libanais ou internationaux. » Il a également souligné que «l’armée libanaise déploie de grands efforts pour contrôler les passages illégaux, arrêtant ceux qui entrent clandestinement au Liban et les renvoyant en Syrie.»

Le 9 décembre, au lendemain de la chute du régime d’Assad, la Sûreté générale a annoncé qu’elle surveillait étroitement le point de passage frontalier de Jdeidet Yabous, du côté syrien, en coopération avec l’armée libanaise et les Forces de sécurité intérieure (FSI). Cette annonce faisait suite à des tentatives d’entrée illégale au Liban par un grand nombre de ressortissants syriens fuyant la Syrie. Le même jour, le ministre Maoulaoui s’est rendu au poste-frontière de Masnaa, dans la Békaa, pour suivre la situation.

Depuis le 8 décembre, des centaines de Syriens se regroupent de part et d’autre de la frontière. Du côté libanais, des réfugiés et migrants souhaitent rentrer en Syrie après la chute du régime, tandis que du côté syrien, d’autres tentent de fuir l’avancée des rebelles.

Selon notre correspondante Sarah Abdallah, l’armée libanaise a arrêté un grand nombre de Syriens ayant tenté de pénétrer illégalement dans le pays entre Masnaa et la vallée de Anjar.

Le ministre libanais sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a affirmé jeudi que Ali Mamlouk, conseiller à la sécurité intérieure de l’ancien président syrien Bachar el-Assad et directeur du Bureau syrien de la sécurité nationale, ne se trouvait pas au Liban.« Selon les informations des services de sécurité libanais, Ali Mamlouk n’est pas présent au Liban et n’est entré par aucun point de passage légal, a déclaré M. Maoulaoui à l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Les services de renseignement ont confirmé qu’il n’est pas sur le territoire libanais. »Le ministre a précisé qu’« aucun responsable sécuritaire de l’ancien régime syrien n’est entré au Liban par les passages légaux, à l’exception de certaines familles et hommes d’affaires autorisés à entrer conformément...