Considéré comme l’un des meilleurs romanciers arabes, l’écrivain libanais Elias Khoury est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Petite Montagne, La Porte du soleil, Yalo, Comme si elle dormait et Les Enfants du ghetto… Suite au décès de l’auteur, le 15 septembre dernier, à l’âge de 76 ans, L’Orient littéraire republie ses réponses au questionnaire de Proust.
Quel est le principal trait de votre caractère ?
L’intransigeance.
Votre qualité préférée chez une femme ?
L’intelligence.
Quel est votre principal défaut ?
Je suis facilement irritable.
Qu’appréciez-vous le plus chez vos amis ?
Leur fidélité.
Votre occupation préférée ?
Lire ou nager.
Votre rêve de bonheur ?
Faire de beaux rêves.
Quel est votre plus grand malheur ?
Le fait d’être Libanais.
Ce que vous voudriez être ?
Footballeur !
Le pays où vous désireriez vivre ?
Le Liban.
La fleur que vous aimez ?
La rose de Damas.
Vos auteurs favoris en prose ?
Dostoïevski, Flaubert et Ibn el-Moukaffah.
Vos poètes préférés ?
Mahmoud Darwich, Al-Moutanabbi et Yannis Ritsos.
Vos héros dans la fiction ?
Michkine, dans L’Idiot, Ahmad Abdel Jawad dans la trilogie de Naguib Mahfouz et Ghaleb dans Khoumassin de Ghaleb Halsa.
Vos héroïnes dans la fiction ?
Emma Bovary, Zahra dans Miramar de Naguib Mahfouz et Anna Karénine.
Vos compositeurs préférés ?
Abdel Wahab, Bach et Tchaïkovski.
Vos peintres préférés ?
Paul Giragossian, l’Irakien Jawad Sélim, René Magritte et Robert Motherwell.
Vos héros dans la vie réelle ?
Saladin, Nasser et Khalil el-Wazir (Abou Jihad).
Vos prénoms favoris ?
Hind et Kinda.
Ce que vous détestez par-dessus tout ?
L’avarice.
Les personnages historiques que vous n’aimez pas ?
Hulaku, George Bush et Ariel Sharon.
Le fait militaire que vous admirez le plus ?
Dien Bien Phu.
La réforme que vous estimez le plus ?
La laïcité.
Le don de la nature que vous aimeriez avoir ?
Jouer du oud.
Comment aimeriez-vous mourir ?
Je n’aimerais pas mourir.
L’état présent de votre esprit ?
Embarrassé par vos questions.
La faute qui vous inspire le plus d’indulgence ?
Toutes les fautes.
Votre devise ?
« Comment réduisez-vous les hommes en esclavage alors que leurs mères les ont enfantés libres ? »