« La France est indéfectiblement attachée » à la sécurité d'Israël, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot lors d'une cérémonie en Israël en hommage aux victimes de l'attaque du Hamas il y a un an. « Un an déjà qu'Israël vit à l'ombre de la guerre, une guerre qui touche au cœur même de la sécurité d'Israël, à laquelle la France est indéfectiblement attachée », a déclaré M. Barrot sur le site du festival de musique Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées par les commandos du mouvement islamiste palestinien, « une guerre dont le lot de souffrance s'alourdit chaque jour ».
« La France pleure aux côtés d'Israël, nos compatriotes » tués dans l'attaque du 7 octobre 2023, a assuré le ministre. « Jamais la France n'abandonnera ses compatriotes, jamais la France ne cessera d'exiger du Hamas la libération inconditionnelle de tous les otages », a ajouté M. Barrot, alors que deux Français enlevés le 7 octobre dans le sud d'Israël restent détenus à Gaza. « A nos quelques 180.000 compatriotes d'Israël, je le dis avec force, la France vous aime, la République sera toujours à vos côtés comme elle l'a été dans les premières heures de cette terrible épreuve », a-t-il ajouté.
La visite de M. Barrot intervient sur fond de polémique entre la France et Israël après que le président français Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur de l'arrêt des livraisons à Israël d'armes pouvant servir dans la guerre à Gaza. Avant son allocution, M. Barrot a déposé une couronne de fleurs à la mémoire des plus de 1.200 personnes, ayant été tuées, côté israélien, dans l'attaque du 7 octobre, et 48 roses blanches à la mémoire des 48 victimes françaises.
« Bon courage »
Arborant au revers de sa veste un ruban jaune, signe de solidarité avec les otages retenus à Gaza, M. Barrot est allé à la rencontre de familles de victimes. « Je ne peux même pas imaginer la douleur qui est la vôtre [...] bon courage [...] nous sommes à vos côtés », a déclaré M. Barrot à plusieurs de ses interlocuteurs avant de dire à quelques journalistes être « venu ici pour exprimer la solidarité [de la France] avec les familles de victimes et faire part de nos condoléances ». « La douleur ne s'estompe pas, au contraire, elle ne fait qu'augmenter », a déclaré à l'AFP Doron Journo, Franco-Israélien âgé de 52 ans, père de Karin Journo, 23 ans, tuée à Nova.
L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.205 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes prises en otages le 7 octobre , 97 sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Les représailles militaires sur la bande de Gaza ont fait au moins 41.825 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
Selon son programme, M. Barrot doit rencontrer dans la matinée son homologue israélien Israël Katz et doit rencontrer dans l'après-midi le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
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