L'Irak a dit mercredi vouloir renforcer les contrôles à ses frontières pour éviter toute "infiltration" ou risque sécuritaire notamment s'agissant des importations d'"équipements électroniques", après les explosions meurtrières au Liban ayant touché des centaines de bipeurs aux mains du Hezbollah.
Israël n'a pas commenté ces explosions, qui ont frappé mercredi de nouveaux appareils de transmission, faisant neuf morts et plus de 300 blessés, selon des sources libanaises. Mais le Hezbollah libanais avait déjà pointé du doigt sa responsabilité mardi, lorsqu'au moins 12 personnes ont été tuées et quelque 2.800 blessées dans des explosions simultanées de bipeurs.
Une source proche du Hezbollah a indiqué à l'AFP mardi que "les bipeurs qui ont explosé concernent une cargaison récemment importée" par le parti, et semblent avoir été "piratés à la source".
Ces explosions interviennent dans un contexte de tensions régionales accrues, alimentées par la guerre à Gaza. Les autorités en Irak, pays où des factions armées pro-Iran sont alliées au Hezbollah et affichent leur solidarité avec le Hamas, s'efforcent d'éviter que ces violences régionales ne débordent sur leur territoire.
Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a présidé mercredi un conseil ministériel pour la sécurité nationale. "Le conseil a appelé les postes frontaliers à prendre toutes les mesures préventives nécessaires pour éviter toute infiltration potentielle", selon un communiqué des services de M. Soudani.
Le texte appelle à "une inspection sécuritaire rigoureuse des importations, en particulier des équipements électroniques, et à s'assurer que les contrats sont passés avec des entreprises réputées."
La même réunion a donné lieu à "un exposé détaillé concernant l'évolution des évènements dans la République libanaise", ajoute le communiqué, précisant qu'il a été décidé "de continuer à envoyer des aides médicales et humanitaires pour soigner les blessés".
L'Irak n'est jamais à l'abri des turbulences régionales.
Fin 2023, en Irak et en Syrie voisine, des dizaines de frappes de drones et tirs de roquettes avaient visé les soldats américains d'une coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington.
Ces frappes avaient été revendiquées par des groupes armés irakiens pro-Iran, qui disent agir par solidarité avec Gaza et réclament le départ des troupes étrangères stationnées en Irak.
En représailles, Washington avait aussi mené plusieurs frappes en Irak contre ces factions armées.
L'Irak a dit mercredi vouloir renforcer les contrôles à ses frontières pour éviter toute "infiltration" ou risque sécuritaire notamment s'agissant des importations d'"équipements électroniques", après les explosions meurtrières au Liban ayant touché des centaines de bipeurs aux mains du Hezbollah.
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