Questionnaire de Proust à Nada Moghaizel-Nasr

Professeur, doyenne honoraire et déléguée du Recteur de l’USJ, Nada Moghaizel-Nasr est experte auprès d’agences internationales d’assurance qualité et membre de plusieurs organisations internationales. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont Écrits dans la marge (Antoine, 2023).

Votre qualité préférée chez un homme ?

Intelligence, douceur et humour articulés.

Votre qualité préférée chez une femme ?

Intelligence, douceur et humour articulés.

Votre occupation préférée ?

Vagabonder dans la marge.

Votre rêve de bonheur ?

Multiplier et diversifier les « bonnes-heures », à l’origine du mot bonheur.

Quel serait votre plus grand malheur ?

Je ne peux y penser.

Le pays où vous désireriez vivre ?

Le Liban dans lequel les droits des humains seraient respectés.

La fleur que vous aimez ?

« Il est des fleurs qu’on appelle pensée, j’en ai cueilli qui poussaient dans mes songes », écrit Aragon. Ce sont ces fleurs-là que j’aime.

L’oiseau que vous préférez ?

Pas le perroquet.

Vos auteurs favoris en prose ?

Rainer Maria Rilke qui écrit à Lou Andréas Salomé : « Tu viens à moi dans toute chose belle », Christian Bobin, Julien Gracq.

Vos poètes préférés ?

Ceux avec lesquels ma mère m’a fait grandir et expliqué le monde. Louis Aragon, René Char, Saint-John Perse, Paul Éluard, Jean Grosjean, Patrice de la Tour Dupin et bien d’autres.

Vos héros dans la fiction ?

Le Petit Prince.

Vos compositeurs préférés ?

Bach interprété par Glen Gould. Pergolèse pour son Stabat mater. Keith Jarrett pour ses improvisations.

Vos peintres favoris ?

Pierre Soulages. Et puis Etel Adnan et Chafic Abboud dont les œuvres m’accompagnent.

Vos héros dans la vie réelle ?

Ceux qui traversent la vie en y laissant de belles traces, même silencieuses. Surtout silencieuses.

Vos prénoms favoris ?

Joseph et Laure, prénom composé.

Ce que vous détestez par-dessus tout ?

Détester. J’aime aimer.

Les caractères historiques que vous détestez le plus ?

Ceux qui ont raté les chances de paix et de réformes nécessaires.

Le fait militaire que vous admirez le plus ?

Le cessez-le feu.

La réforme que vous estimez le plus ?

Toutes celles qui assurent plus de dignité aux humains.

L’état présent de votre esprit ?

Je savoure mes incertitudes qui augmentent avec le temps.

Comment aimeriez-vous mourir ?

En étant en vie, non défigurée par le « naufrage de la vieillesse ».

Les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ?

Celles desquelles on apprend.

Votre devise ?

« Chaque jour est résurrection avec la complicité de la terre. » Ce vers de Nadia Tuéni me porte.