Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Climat

Le président de la COP28 accusé d'avoir voulu conclure des marchés dans les énergies fossiles

Un homme traverse devant le logo de la COP 28, le 1er octobre 2023 à Dubaï. REUTERS/Amr Alfiky/File Photo

Le président de la COP28 sur le climat, Sultan Al Jaber, qui est aussi patron de compagnie pétrolière, a voulu utiliser son rôle à la COP pour conclure des marchés dans les énergies fossiles, a affirmé lundi la BBC.

Un porte-parole de la COP28, qui se tient à partir de jeudi et jusqu'au 12 décembre à Dubaï, a rétorqué que "les documents évoqués dans l'article de la BBC sont inexacts et n'ont pas été utilisés par la COP28 lors de réunions". "Il est extrêmement décevant que la BBC utilise des documents non-vérifiés", a ajouté le porte-parole. 

La BBC s'appuie pour son enquête sur des documents recueillis par des journalistes du Centre for Climate Reporting (CCR). Les documents, dont ce centre assure avoir vérifié l'authenticité, ont été obtenus via un "lanceur d'alerte" resté anonyme par peur des représailles, précise le CCR.

Il s'agit d'une compilation de 150 pages de briefings préparés par l'équipe de la COP28 pour des réunions avec Sultan Al Jaber entre juillet et octobre 2023.  Les documents ainsi révélés, affirme la BBC, ont été préparés par l'équipe des Emirats de la COP28 pour des réunions avec au moins 27 gouvernements étrangers avant le sommet.

Ils comprennent des "points de discussion" comme l'un à l'intention de la Chine selon lequel Adnoc souhaite "évaluer conjointement des opportunités internationales" dans le gaz naturel liquéfié au Mozambique, au Canada et en Australie.

Selon la BBC, l'équipe des Emirats arabes unis n'a pas contesté l'utilisation de réunions COP28 pour des discussions d'affaires, et a fait valoir que "les réunions privées sont privées". Selon le CCR et la BBC, plus d'une douzaine de pays contactés par les deux organismes n'ont pas répondu, plusieurs ont contesté des discussions commerciales avec Sultan Al Jaber, malgré les points de discussion apparaissant sur les briefings préparés avant les réunions, et cinq autres ont affirmé qu'aucune réunion n'a eu lieu.

Pour Kaisa Kosonen, coordinatrice des politiques chez Greenpeace International, le sommet "devrait se concentrer sur le fait d'avancer sur des solutions climatiques de manière impartiale, pas des marchés d'arrière-plan qui alimentent la crise".

"C'est exactement le genre de conflit d'intérêt que nous craignions quand le directeur général d'une compagnie pétrolière a été nommé à ce poste", a-t-elle ajouté.

Le choix du patron de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc pour présider la COP28 avait en effet déjà été vivement critiqué par les défenseurs de l'environnement. "Si ces accusations sont vraies, c'est totalement inacceptable et un véritable scandale", a réagi Greenpeace dans un communiqué, à trois jours de l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le climat.

Le président de la COP28 sur le climat, Sultan Al Jaber, qui est aussi patron de compagnie pétrolière, a voulu utiliser son rôle à la COP pour conclure des marchés dans les énergies fossiles, a affirmé lundi la BBC.

Un porte-parole de la COP28, qui se tient à partir de jeudi et jusqu'au 12 décembre à Dubaï, a rétorqué que "les documents...