
Une bombe au phosphore lancée par Israël au Liban-Sud, le 12 novembre 2023. Photo Reuters
Le ministre libanais sortant de l'Environnement, Nasser Yassine, a affirmé jeudi que « 774 hectares de terres, dont 296 hectares de forêts » ont brûlé cet été avec la hausse des températures, avant que l'armée israélienne ne commence à lancer, depuis le 8 octobre, des bombes au phosphore au Liban-Sud, responsables de nombreux feux de forêt, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
L'usage du phosphore par Israël a brûlé 460 hectares de forêts et de vergers, « ce qui constitue 37 % des espaces victimes de feux en 2023 », a ajouté le ministre.
L’utilisation de bombes au phosphore blanc par l’armée israélienne au Liban-Sud a provoqué de très nombreux incendies, mais représente aussi un danger pour la santé humaine, selon le ministère libanais de la Santé qui a publié début novembre des recommandations pour soigner les personnes atteintes suite à un contact avec cette matière chimique.
Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, selon une Convention signée en 1980 à Genève.
Fin octobre, le Liban a chargé sa mission auprès de l'ONU de porter plainte contre Israël, qu'il accuse d'avoir utilisé du phosphore blanc dans ses frappes au Liban-Sud.
Depuis le début de l'escalade de la guerre dans cette région, des responsables libanais et des ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, accusent Israël d'utiliser du phosphore blanc.
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