Capture d'écran d'une vidéo publiée par le média en ligne Mégaphone montrant un incident au ministère de l'Education entre un policier et des étudiants irakiens.
Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont publié, vendredi soir, un communiqué sur l'incident survenu jeudi au ministère de l'Education à Beyrouth, au cours duquel, selon une vidéo publiée par le média en ligne Mégaphone, un policier et des hommes en civil s'en prennent agressivement à des étudiants, notamment des Irakiens, venus y faire des formalités. Dans leur texte, les FSI indiquent que l'agent sur place a eu une réaction "nerveuse et spontanée" face à l'afflux des personnes présentes et soulignent qu'une enquête disciplinaire a été ouverte.
La vidéo, diffusée en ligne jeudi, montrait des dizaines d’hommes agglutinés dans le désordre devant une porte, portant des dossiers et attendant leur tour. Face à eux, un policier en uniforme et d'autres hommes perdent patience, insultent les étudiants et les bousculent pour les faire sortir. Le policier brandit ensuite une barre de métal qu'il agite pour effrayer et faire reculer la foule.
Evoquant le grand nombre de présents au ministère, parmi lesquels "des étudiants libanais ou non libanais, notamment des irakiens venus pour faire des copies conformes de leurs diplômes et d'autres procédures", la police indique que deux personnes ont perdu connaissance dans un couloir. "L'agent présent sur place a réagi de manière nerveuse et spontanée pour écarter les gens agglutinés, afin de laisser passer des personnes venues soigner les deux étudiants qui s'étaient évanouis", ajoute le texte. "Il a attrapé une barre de métal afin d'intimider" la foule pour "assurer l'ordre et empêcher une bousculade, sans faire aucune distinction" entre les présents. "Une enquête judiciaire a été ouverte, ainsi qu'une enquête disciplinaire", ont ajouté les FSI.
Après la diffusion de la vidéo, de nombreux internautes avaient dénoncé le "racisme" des forces de l'ordre.
Au niveau officiel, le ministre irakien de l’Éducation, Naïm al-Aboudi, avait réclamé la formation d’un comité ministériel qui serait dépêché au Liban pour suivre l’affaire et s’enquérir des traitements réservés aux étudiants irakiens.
Le ministre libanais sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, avait de son côté assuré qu'il souhaitait "préserver la dignité de toute personne" qui se présente au ministère pour une formalité, qu’elle soit libanaise ou étrangère, sans discrimination aucune. M. Halabi avait également expliqué l'incident par la cohue sur les lieux, alors que les fonctionnaires du ministère ne sont présents que deux jours par semaine en raison de la grève des salariés de l’administration publique liée à la crise financière dans le pays.
Les plus commentés
Six mois plus tard, le Hamas a-t-il réussi son pari ?
Naïm Kassem : Nous ne mènerons pas de guerre à grande échelle, à moins que...
Frangié donne du fil à retordre au quintette