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Le chef de l'extrême droite suédoise qualifie Erdogan de "dictateur islamiste"


Le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une conférence de presse à Ankara, le 21 septembre 2020. Photo d'archives Adem ALTAN / AFP

Le chef de l'extrême droite suédoise, première formation de la majorité parlementaire, a qualifié mercredi le président turc Erdogan de "dictateur islamiste", sur fond d'impasse sur les négociations avec Ankara autour de l'entrée de la Suède dans l'OTAN.

Jimmie Åkesson et son parti des Démocrates de Suède (SD) ne sont pas au gouvernement, mais constituent la première force de soutien du Premier ministre conservateur Ulf Kristersson au Parlement. Le leader du parti d'extrême droite a appelé à ne pas trop céder au président turc sur l'OTAN. "On ne peut pas aller trop loin. Parce que c'est avant tout un système antidémocratique et un dictateur avec lesquels nous devons composer", a-t-il déclaré dans une interview au quotidien Dagens Nyheter. "Je suis chef d'un parti du parti anti-islamiste SD, et j'ai de fortes opinions concernant un dictateur islamiste comme Erdogan. Il est élu par le peuple, oui. Mais c'est aussi le cas de Poutine", affirme le dirigeant de la formation d'extrême droite suédoise.

Ces déclarations interviennent alors que les négociations suédo-turques concernant l'entrée de la Suède dans l'OTAN apparaissent dans l'impasse. Début janvier, M. Kristersson avait estimé qu'Ankara réclamait des choses que Stockholm ne pouvait pas et ne voulait pas lui donner. La Turquie n'est "pas en situation" de ratifier l'adhésion de la Suède à l'OTAN en l'état, a affirmé samedi Ibrahim Kalin, proche conseiller du président Recep Tayyip Erdogan, après un nouvel incident diplomatique.

La semaine dernière, un groupe prokurde avait pendu par les pieds un mannequin à l'effigie de M. Erdogan devant l'hôtel de ville de Stockholm, en dénonçant un "dictateur". Tant les gouvernements turcs que suédois avaient vivement condamné l'opération, suscitant un débat en Suède sur le besoin de ne pas sacrifier les libertés d'expression et de manifestation.

La Turquie bloque depuis mai l'entrée de la Suède - ainsi que de la Finlande - dans l'OTAN, l'accusant d'héberger sur son territoire des membres du PKK et d'organisations alliées à celui-ci, qu'elle considère comme étant terroristes. Malgré un mémorandum d'accord signé fin juin, Ankara juge ses demandes toujours insatisfaites, notamment pour des extraditions de citoyens turcs que la Turquie veut poursuivre pour "terrorisme". Le gouvernement suédois souligne que la justice suédoise a le dernier mot dans ces dossiers et que les tribunaux sont indépendants.

Le chef de l'extrême droite suédoise, première formation de la majorité parlementaire, a qualifié mercredi le président turc Erdogan de "dictateur islamiste", sur fond d'impasse sur les négociations avec Ankara autour de l'entrée de la Suède dans l'OTAN.

Jimmie Åkesson et son parti des Démocrates de Suède (SD) ne sont pas au gouvernement,...