Le ministère américain du Trésor a annoncé vendredi imposer des sanctions à plusieurs responsables chinois en raison de violations des droits humains au Tibet, région chinoise où Pékin est accusé par de nombreux habitants de répression religieuse et culturelle. Le Trésor annonce dans un communiqué geler les actifs aux Etats-Unis de Wu Yingjie, qui était le dirigeant nommé par Pékin au Tibet entre 2016 et 2021, et Zhang Hongbo, le chef de la police de cette région himalayenne depuis 2018 et présumé toujours en poste, en raison d'accusations de torture et d'exécutions de prisonniers, ainsi que de stérilisations forcées.
Les mesures interviennent à une période de relatif relâchement des tensions entre Pékin et Washington, consécutif à la rencontre entre les présidents Biden et Xi à Bali le mois dernier. Les deux dirigeants s'étaient mis d'accord pour renforcer le dialogue entre les deux pays. Wu Yingjie a mené une politique de "stabilité" au Tibet s'est traduite par de "graves violations des droits humains, dont des exécutions extrajudiciaires, des violences physiques, des arrestations arbitraires, et des détentions massives", accuse le Trésor américain dans son communiqué.
"D'autres violences durant le mandat de Wu ont inclus de la stérilisation forcée, des avortements imposés, des restrictions sur les libertés politiques et religieuses, et la torture de prisonniers", ajoute-t-il. La Chine est intervenue militairement au Tibet en 1951, après quatre décennies d'indépendance de facto du "Toit du monde" consécutive à la chute de l'Empire chinois. Pékin assure avoir apporté à la région de meilleures conditions de vie. Mais de nombreux Tibétains accusent le gouvernement de répression religieuse et culturelle, et dénoncent l'arrivée dans les zones peuplées de Tibétains de migrants venus d'autres régions de Chine.
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