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Le militant en grève de la faim hospitalisé est retourné en prison

Le militant en grève de la faim hospitalisé est retourné en prison

Un drapeau iranien. Photo d'archives AFP

Le défenseur de la liberté d'expression iranien en grève de la faim, Hossein Ronaghi, hospitalisé dimanche, est retourné en prison lundi soir après que son état de santé s'est amélioré, a affirmé mardi l'agence de l'Autorité judiciaire.

Hossein Ronaghi "est sorti de l'hôpital après avoir été examiné par les médecins et est retourné en prison", selon Mizan, l'agence de l'Autorité judiciaire. Son frère Hassan a indiqué sur Twitter que ses parents lui avaient rendu visite lundi après-midi et que son "état général (était) bon". Il a posté sur ce réseau social une photo de Hossein, publiée par le système judiciaire, le montrant dans un lit d'hôpital.

Lundi, l'agence Mizan avait affirmé que "la décision de l'envoyer dimanche dans un hôpital à l'extérieur de la prison avait été prise pour éviter toute éventuelle dégradation de son état clinique et pour qu'il reçoive un traitement supplémentaire".

Collaborateur de plusieurs journaux étrangers, notamment le Wall Street Journal, Hossein Ronaghi avait été arrêté le 24 septembre, après avoir critiqué la répression des manifestations consécutives à la mort en détention d'une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini. Âgé de 37 ans et atteint de problèmes aux reins, le militant a entamé une grève de la faim aussitôt après son arrestation, selon sa famille qui s'inquiète pour sa santé.

Par ailleurs, l'agence Mizan a démenti qu'une jeune fille de 19 ans, Yalda Aghafazli, récemment libérée, se soit suicidée à la suite de mauvais traitements subis en prison, affirmant qu'elle a été victime d'une surconsommation régulière de drogue. "Les médias contre-révolutionnaires" ont "lié sa mort aux récentes émeutes et déclaré que cette jeune fille s'est suicidée le 11 novembre en raison de la pression mentale causée pendant sa détention", a indiqué l'Autorité judiciaire. Cité par Mizan, le juge Mohammad Shahriari, chef du tribunal pénal de Téhéran, a déclaré que "l'enquête judiciaire et le rapport médico-légal écartent l'hypothèse du suicide" et concluent que Yalda Aghafazli "est décédée à cause d'une consommation excessive de drogue". Selon l'agence, l'enquête montre que la famille de Yalda Aghafazli avait appris sa mort vers 3 heures du matin le 11 novembre, et appelé la police et le centre des urgences médicales pour les informer. Selon le rapport du médecin légiste, "aucune trace de contusions, coups ou fractures n'ont été trouvés sur le corps".

L'Iran est secoué par une vague de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des moeurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique. Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités.

Le défenseur de la liberté d'expression iranien en grève de la faim, Hossein Ronaghi, hospitalisé dimanche, est retourné en prison lundi soir après que son état de santé s'est amélioré, a affirmé mardi l'agence de l'Autorité judiciaire.
Hossein Ronaghi "est sorti de l'hôpital après avoir été examiné par les médecins et est retourné en prison", selon Mizan, l'agence de...