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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Sit-in de proches de détenus contre la suspension de l'enquête

Sit-in de proches de détenus contre la suspension de l'enquête

Vue aérienne, prise le 17 août 2020, des silos de blé au port de Beyrouth, ravagés par la double explosion meurtrière du 4 août 2020. Photo Karine Pierre / Hans Lucas via AFP

Des proches de détenus dans le cadre de l'enquête sur les explosions meurtrières du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont tenu un sit-in jeudi matin devant le palais de Justice de la capitale, afin de dénoncer la suspension de l'investigation qui retarde la libération des membres de leurs familles.

"Garder les détenus en prison est un crime", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par une protestataire. S'exprimant au nom des manifestants, Moni Koraytem, dont le frère, Hassan Koraytem, directeur de la compagnie d'exploitation du port, est en détention, a déploré le fait que "le pouvoir judicaire est paralysé depuis six mois". L'enquête sur le drame du 4 août 2020 est en effet suspendue en raison des maints recours présentés par plusieurs responsables politiques contre le juge Tarek Bitar, en charge du dossier. Mme Koraytem a également appelé le pouvoir judiciaire à trouver une solution en reprenant les audiences des détenus afin de potentiellement les libérer par la suite. 

Une quinzaine de suspects, dont l'ancien directeur des Douanes Badri Daher, sont en détention depuis près de deux ans. En mai dernier, des proches de ces détenus avaient manifesté devant le palais de justice afin d'appeler le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, à signer un projet de nomination judiciaire qui permettrait une reprise de l'enquête.

Près de deux ans après cette tragédie qui avait fauché la vie de plus de 220 personnes, blessé au moins 6.500 autres et ravagé des quartiers entiers de la capitale après l'explosion d'un immense stock de nitrate d'ammonium, l'enquête continue de piétiner. Une délégation de proches de victimes a été reçue mercredi par le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, qui a réclamé la signature "le plus rapidement possible" du projet de nominations judiciaires pour permettre la poursuite de l'enquête. Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, avait également dénoncé mardi "le retard délibéré" dans l'enquête, prenant fait et cause pour les détenus dont certains sont proches de son parti.

Des proches de détenus dans le cadre de l'enquête sur les explosions meurtrières du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont tenu un sit-in jeudi matin devant le palais de Justice de la capitale, afin de dénoncer la suspension de l'investigation qui retarde la libération des membres de leurs familles."Garder les détenus en prison est un crime", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par une...