Le guide suprême iranien Ali Khamenei a appelé mardi l'appareil judiciaire à s'attaquer fermement à la corruption alors que le pays est parmi les plus mal placés dans la lutte contre ce fléau.
"La question de la lutte contre la corruption doit être prise au sérieux, il y a de la corruption", a dit dans un communiqué l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur les principales orientations politiques de l'État, à l'occasion de la "semaine de la justice". L'Iran se classe parmi les pays les plus corrompus au monde avec le score de 25 sur 100 en matière de transparence, selon l'association Transparency International.
"Au sein du pouvoir judiciaire, au sein du pouvoir exécutif ou ailleurs, certains mécanismes créent naturellement la corruption et ils doivent être détruits", a déclaré Ali Khamenei, lors d'une rencontre avec les responsables judiciaires. En septembre 2020, l'Iran a condamné l'ancien haut responsable judiciaire Akbar Tabari à 31 ans de prison pour corruption, l'une des peines les plus lourdes contre un ancien responsable de la République islamique.
L'Iran est plongé dans une profonde crise économique depuis que les États-Unis ont réimposé de sévères sanctions après que le président Donald Trump s'est retiré unilatéralement en 2018 d'un accord nucléaire entre Téhéran et les puissances mondiales. Le mois dernier, des manifestations contre la hausse du coût de la vie et la corruption ont eu lieu dans plusieurs villes iraniennes.
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