
Le Premier ministre libanais désigné, Nagib Mikati. Photo Anwar AMRO / AFP
Le Premier ministre libanais désigné, Nagib Mikati, qui a achevé mardi deux jours de consultations parlementaires non contraignantes en vue de former un nouveau cabinet, a affirmé que le prochain gouvernement "assumera ses responsabilités", alors que le pays subit une grave crise économique depuis 2019.
"J'ai entendu les députés et recueilli leurs opinions. Le plus important c'est que nous sommes tous conscients de la situation dans le pays. L'intérêt national va prévaloir, et nous formerons, si Dieu le veut, un gouvernement qui assumera ses responsabilités et poursuivra l'action du gouvernement sortant, notamment sur le plan des négociations avec le Fonds monétaire international, le dossier de l'électricité et le tracé de la frontière maritime" avec Israël, a déclaré M. Mikati, lors d'une brève allocution à la presse à la fin des consultations.
Le chef du gouvernement désigné, qui n'a obtenu que 54 voix sur 128 députés lui permettant d'être reconduit à son poste, doit composer entre une logique de renouveau souhaitée par nombre de Libanais et les desiderata des uns et des autres. Il envisagerait, pour accélérer le processus de formation, de remanier son équipe actuelle chargée de l'expédition des affaires courantes, en gardant certains ministres et en en remplaçant d'autres.
Empêtré dans une crise économique sans précédent depuis 2019, le Liban pourrait également, selon nombre d'observateurs, pâtir d'une crise politique, avec une vacance gouvernementale mais aussi présidentielle, si les différentes forces politiques ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le nom d'un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin en octobre prochain.
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