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Save the Children confirme la mort de deux de ses employés dans un massacre imputé à l'armée


Save the Children confirme la mort de deux de ses employés dans un massacre imputé à l'armée

Des véhicules en flammes dans l'Etat de Kayah, dans l'est de la Birmanie, le 25 décembre 2021. Photo AFP / KARENNI NATIONALITIES DEFENSE FORCE (KNDF)

 L'ONG Save the Children a confirmé mardi que deux de ses employés avaient été tués dans un massacre imputé à l'armée birmane, après lequel les restes calcinés d'au moins 35 personnes avaient été découverts dans l'est de la Birmanie.

"C'est avec une profonde tristesse que nous confirmons aujourd'hui que deux membres des équipes de Save the Children étaient parmi les 35 personnes au moins, dont des femmes et des enfants, qui ont été tués vendredi 24 décembre dans une attaque commise par les militaires birmans dans l'Etat de Kayah", a déclaré l'ONG dans un communiqué.

Un porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, avait admis samedi que des affrontements avaient éclaté dans cette zone vendredi, et que les soldats avaient tué un certain nombre de personnes, sans donner plus de détails. Selon l'observatoire Myanmar Witness, "35 personnes, dont des enfants et des femmes, ont été brûlées et tuées par les militaires le 24 décembre dans le canton de Hpruso".

Save The Children a précisé mardi que ses deux employés tués étaient de tout jeunes pères de famille. L'un des hommes était chargé de former des enseignants, l'autre avait rejoint l'ONG il y a six ans. "Les militaires ont forcé les gens à descendre de leur voiture, en ont arrêté certains, en ont tué beaucoup et ont brûlé les corps", a ajouté l'ONG, qui emploie environ 900 personnes en Birmanie et a décidé de suspendre ses activités dans l'État de Kayah et dans plusieurs autres régions. "Nous sommes ébranlés par la violence exercée contre les civils et notre personnel, qui sont des humanitaires dévoués, soutenant des millions d'enfants dans le besoin à travers la Birmanie", a déclaré sa directrice générale Inger Ashing.

En octobre, l'ONG avait déclaré que son bureau dans la ville de Thantlang, dans l'ouest du pays, avait été détruit par des bombardements de la junte qui avaient également rasé des dizaines de maisons à la suite d'affrontements avec un groupe anti-junte local.

Les Etats-Unis, "alarmés par la brutalité du régime militaire", ont demandé mardi, par la voix du secrétaire d'Etat Antony Blinken, l'imposition d'un embargo sur les armes à destination de la junte, en plus des sanctions déjà en place. "Il est inacceptable de prendre pour cible des innocents et des employés d'organisations humanitaires, et les atrocités fréquentes des militaires à l'encontre du peuple birman montrent à quel point il est urgent de leur faire rendre des comptes", a affirmé le chef de la diplomatie américaine.

Lundi, la nouvelle envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie, Noeleen Heyzer, s'est déclarée "profondément inquiète" de l'escalade de la violence dans le pays et a appelé à un cessez-le-feu entre la junte et ses opposants à l'occasion de la nouvelle année.

La Birmanie est en proie au chaos depuis le coup d'État de février, et plus de 1.300 personnes ont été tuées dans le cadre de la répression menée par les forces armées, selon une ONG locale.

 L'ONG Save the Children a confirmé mardi que deux de ses employés avaient été tués dans un massacre imputé à l'armée birmane, après lequel les restes calcinés d'au moins 35 personnes avaient été découverts dans l'est de la Birmanie.
"C'est avec une profonde tristesse que nous confirmons aujourd'hui que deux membres des équipes de Save the Children étaient parmi les 35...