Maoulaoui promet des mesures contre la contrebande

Le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a assuré lundi que le gouvernement libanais allait prendre des mesures pour stopper la contrebande depuis le Liban, deux jours après l'annonce d'une initiative franco-saoudienne en faveur du pays du cèdre. 

"Nous nous sommes réunis aujourd'hui pour faire le suivi de la question de la résolution des questions concernant l'Arabie saoudite et les pays du Golfe (...). Ce qui nous est demandé, c'est de prendre des mesures rapides qui prouvent que le gouvernement remplit ses devoirs en contrôlant les frontières, l'aéroport, le port et tous les points de passage", a déclaré M. Maoulaoui à l'issue d'une réunion présidée par le Premier ministre libanais Nagib Mikati.  

Au cœur du lourd contentieux entre Riyad et Beyrouth, qui avait mené au désengagement de l’Arabie saoudite et de ses alliés du Golfe du Liban, se trouve le Hezbollah mais aussi le trafic de captagon vers le royaume wahhabite, dans lequel est impliqué le Liban et qui ne cesse d’augmenter depuis le début de la crise syrienne en 2011.

"Nous devons parvenir à un résultat et réduire la contrebande qui a lieu à partir du Liban, et j'ai confirmé en tant que ministre de l'Intérieur qu'il y a plus d'une opération qui seront bientôt démantelées (...). Nous continuerons à prendre les mesures nécessaires (contre la contrebande)", a-t-il ajouté. "Ce qui nous est demandé, ce sont des mesures rapides et sérieuses, et nous en prendrons plusieurs", a-t-il assuré. Nous ne voulons pas qu'on dise qu'il y a un problème lié à l'exportation et à la contrebande à travers le Liban, et que l'État libanais n'a pris aucune mesure".

Samedi, lors de sa visite à Jeddah, en Arabie saoudite, le président francais Emmanuel Macron avait annoncé avec le prince héritier saoudien Mohammad Ben Salmane une initiative en faveur du Liban, comprenant la création d’un "mécanisme de soutien humanitaire franco-saoudien" qui serait financé par l'Arabie et d’autres pays du Golfe, en plus d'un engagement sur la restauration des relations entre Beyrouth et Riyad. Le royaume wahhabite, déjà désintéressé du Liban depuis plusieurs années en raison notamment de la mainmise grandissante du Hezbollah sur l'Etat, avait rompu tous les liens diplomatiques et commerciaux avec le pays du Cèdre, fin octobre, après des déclarations polémiques de l'ex-ministre de l'Information libanais, Georges Cordahi, sur la guerre au Yémen.