Le Koweït maintient en détention provisoire douze personnes accusées de financer le Hezbollah

Le Koweït a annoncé, lundi, sa décision de maintenir en détention provisoire douze personnes accusées de financer le Hezbollah, rapporte le journal koweïtien al-Raï, au moment où les relations entre le Liban et le Koweït, à l'instar d'autres pays du Golfe, demeurent tendues en raison de la crise diplomatique déclenchée par les propos du ministre de l'Information, Georges Cordahi, sur la guerre au Yémen. Cette prolongation de la détention provisoire sera effective pour deux semaines. 

Le Parquet général du Koweït avait placé en détention provisoire, pour une durée de 21 jours, dix-huit personnes, dont la nationalité n'a pas été précisée, accusées de financer le parti chiite pro-iranien. Les autorités koweïtiennes avaient déjà arrêté, début novembre, huit Koweïtiens accusés de financer le Hezbollah, et précisé qu'elles pourraient en interpeller d’autres impliqués dans cette affaire.

Suite aux déclarations du ministre Cordahi, faites avant qu'il ne prenne ses fonctions ministérielles et dans lesquelles il critiquait l'intervention militaire de la coalition saoudienne au Yémen, le Koweït a expulsé le chargé d’affaires libanais et rappelé son ambassadeur à Beyrouth. Des informations avaient également circulé, ces dernières semaines dans la presse koweïtienne, concernant un durcissement des conditions d'obtention de visa et de renouvellement de permis de séjour pour les Libanais.