Le patronat s'alarme : Des "centaines d'usines" menacées de fermeture si la crise avec Riyad n'est pas résolue

Le président des organismes économiques, l'ancien ministre et homme d'affaires Mohammad Choucair, a mis en garde mardi contre la fermeture de "centaines d'usines" en raison de la crise entre le Liban et l'Arabie saoudite, qui a suspendu toutes ses importations en provenance du pays du cèdre. 

Citant des "informations qui lui sont parvenues" dernièrement, M. Choucair a fait savoir dans un tweet que "des centaines d'usines qui ont importé des matières premières, pour des montants de plus de cent millions de dollars, afin d'honorer des contrats avec leurs clients en Arabie saoudite, sont menacées de fermeture si la crise n'est pas résolue et que les produits finis ne peuvent pas être exportés". 

"Les ministres passent, mais nos industries sont ancrées sur notre territoire", a-t-il ajouté, en allusion à la demande saoudienne que soit démis de ses fonctions le ministre de l'Information, Georges Cordahi, dont des propos polémiques ont déclenché la crise diplomatique. M. Cordahi avait critiqué dans une émission télévisée l'intervention militaire saoudienne au Yémen, et défendu les rebelles houthis appuyés par l'Iran. Depuis, le ministre, soutenu par le Hezbollah, refuse de démissionner, et affirme que ses propos ont été tenus dans une émission télévisée enregistrée avant sa prise de fonction, tandis que de nombreuses parties, locales et internationales, appellent à son départ.