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Washington prêt à "d'autres mesures", sans renoncer à la diplomatie


Washington prêt à

L'émissaire américain pour l'Iran Rob Malley à Washington, le 7 mai 2018. Photo d'archives AFP

Les Etats-Unis ont de nouveau prévenu lundi qu'ils étaient prêts à prendre "d'autres mesures" si les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien échouaient, sans toutefois fermer la porte à la diplomatie.

Après une tournée d'une semaine dans le Golfe et en Europe, l'émissaire américain pour l'Iran Rob Malley a réaffirmé que Washington avait "d'autres options" pour empêcher Téhéran d'accéder à l'arme atomique -- un avertissement déjà formulé mi-octobre par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui avait laissé implicitement planer la menace militaire.

"Nous allons continuer à pousser pour la diplomatie même en prenant d'autres mesures, si nous nous trouvons dans une situation où cela est nécessaire", a dit Rob Malley à des journalistes. Il a ajouté que le gouvernement de Joe Biden continuait de penser que ce problème ne pouvait être "résolu que de manière diplomatique". "Nous n'allons jamais fermer la porte à la diplomatie", a-t-il insisté.

Pour autant, il a aussi réitéré qu'il devenait de plus en difficile de sauver l'accord de 2015 censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, aussi connu par son acronyme anglais JCPOA, tant que le gouvernement iranien ne se décide pas à reprendre les négociations suspendues depuis juin. Cette "porte" là "ne va pas rester ouverte éternellement", a-t-il mis en garde.

Il a refusé de fixer une date-butoir, expliquant qu'il ne s'agissait pas d'un "compte-à-rebours chronologique" mais "technologique": "à un moment donné, le JCPOA aura été trop vidé de son sens, car l'Iran aura fait des progrès irréversibles" en matière nucléaire.

L'ex-président américain Donald Trump a claqué la porte en 2018 de l'accord conclu par la communauté internationale avec la République islamique, estimant qu'il était insuffisant -- même si Téhéran le respectait jusque-là. Dans la foulée, les Etats-Unis ont rétabli leurs sanctions que ce texte avait permis de lever, et l'Iran a commencé, en représailles, à s'affranchir de plus en plus des restrictions à son programme nucléaire.

Le président Biden s'est dit prêt à revenir dans l'accord si l'Iran renoue aussi avec ses engagements. Mais les négociations indirectes ouvertes en avril à Vienne sont à l'arrêt depuis l'élection en juin d'un nouveau président iranien, qui reste vague sur ses intentions en suscitant une impatience croissante des grandes puissances.

"Certains critiquent les Etats-Unis lorsqu'ils évoquent un +plan B+. Mais le plan B qui se met en place sous nos yeux actuellement semble être celui de l'Iran, qui consiste à retarder les négociations tout en accélérant son programme nucléaire", a déploré Rob Malley.

Les Etats-Unis ont de nouveau prévenu lundi qu'ils étaient prêts à prendre "d'autres mesures" si les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien échouaient, sans toutefois fermer la porte à la diplomatie.Après une tournée d'une semaine dans le Golfe et en Europe, l'émissaire américain pour l'Iran Rob Malley a réaffirmé que Washington avait "d'autres options" pour...