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Le n°2 du Hezbollah appelle Aoun et Hariri à faire des "concessions mutuelles"

Le  n°2 du Hezbollah appelle Aoun et Hariri à faire des

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem. Photo d’archives/ANI.

Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a appelé jeudi le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à "faire des concessions mutuelles" afin de débloquer la formation du gouvernement au Liban, attendue depuis plus de dix mois. Il a invité les deux parties à "renforcer les points communs" entre leurs revendications pour aboutir à un "accord" équilibré. 

Le Liban est sans gouvernement actif depuis août 2020, après la démission du cabinet de Hassane Diab intervenue dans la foulée de la double explosion dans le port de Beyrouth. Saad Hariri avait été désigné en octobre et il est depuis empêtré dans un imbroglio politico-personnel avec le chef de l'Etat et son camp politique, dirigé par son gendre, Gebran Bassil. 

Le numéro deux du Hezbollah a estimé, lors d'une cérémonie, que "tous les conflits" entourant la mise sur pied du cabinet "peuvent être résolus". "La Constitution n'explique pas la démarche à suivre en cas de désaccord" entre le président et le Premier ministre, a-t-il indiqué, invitant les protagonistes à "se mettre d'accord à travers un dialogue, direct ou indirect".

Le secrétaire général adjoint s'est également prononcé sur une intervention éventuelle du Hezbollah dans la formation du gouvernement. "Nous n'avons pas de prérogatives constitutionnelles et nous ne soutenons pas de démarches anticonstitutionnelles, a-t-il déclaré. Nous continuerons toutefois de soutenir les initiatives positives, comme nous avons déjà soutenu l'initiative" du président de la Chambre, Nabih Berry, a-t-il souligné.

Pour tenter de sortir de la crise gouvernementale, M. Berry avait lancé, avec le leader druze Walid Joumblatt, une initiative, préconisant un cabinet de 24 (huit ministres pour chaque grand pôle politique) sans tiers de blocage. Une initiative qui n'a toujours pas abouti. Le chef du Législatif avait toutefois annoncé mercredi qu'elle se poursuivait, dans un communiqué avec lequel il répondait à des critiques du chef de l'Etat qui l'avait accusé de s'ingérer de manière non-constitutionnelle dans les tractations. 

Dans ce contexte, le dignitaire chiite a affirmé : "Nous soutenons toujours l'accord entre MM. Aoun et Hariri et nous les appelons à former rapidement un nouveau gouvernement parce que le pays ne peut plus supporter" l'effondrement socioéconomique et financier actuel. 

Le Liban traverse depuis presque deux ans une grave crise, marquée par la dépréciation vertigineuse de la monnaie nationale sur le marché parallèle (autour de 15.000 L.L. pour un dollar ces derniers jours, contre un taux officiel de 1.507,5), la chute du pouvoir d'achat des Libanais majoritairement payés en livres, l'hyperinflation et des pénuries de nombreux produits, comme le carburant et les médicaments. 

Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a appelé jeudi le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à "faire des concessions mutuelles" afin de débloquer la formation du gouvernement au Liban, attendue depuis plus de dix mois. Il a invité les deux parties à "renforcer les points communs" entre leurs revendications pour aboutir à un "accord"...