Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Electricité au Liban

Les coupures de courant dans le port de Beyrouth risquent de provoquer une "catastrophe financière"

Les coupures de courant dans le port de Beyrouth risquent de provoquer une

Une vue du port de Beyrouth depuis Dbayé. Photo M.A.

Le syndicat des Agents maritimes au Liban a mis en garde mardi contre les répercussions "catastrophiques", aux niveaux financier et économique, que risquent de provoquer les importantes coupures de courant observées dernièrement dans le port de Beyrouth, où sont stockés différents produits dans des conteneurs réfrigérés, raccordés au réseau électrique. 

Dans un communiqué, ce syndicat souligne que les aliments, dont de la viande, et médicaments contenus dans près de 500 conteneurs réfrigérés du port, risquent de devoir être jetés et détruits si les coupures de courant se poursuivent. Cela représenterait une perte de plusieurs dizaines de millions de dollars, selon le texte. 

Le syndicat a dans ce contexte appelé le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar, à "s'assurer d'obtenir le soutien du gouvernement afin que l'électricité fournie au port ne soit pas coupée". "Les réserves de mazout devant maintenir les groupes électrogènes ne suffiront pas jusqu'à demain mercredi au soir", ont mis en garde les agents. Les générateurs du port doivent normalement prendre le relais de l'approvisionnement en courant lors des périodes de rationnement de l'électricité fournie par l'Etat. Il semble toutefois que la gestion "par intérim" du port par Bassem el-Kaïssi, nommé après la mise aux arrêts de Hassan Koraytem, dans le cadre de l'enquête sur la double explosion du 4 août, "paralyse" la bonne gestion des affaires portuaires et notamment les achats de mazout et l'entretien des générateurs. 

Electricité du Liban, qui gère le réseau public d'approvisionnement en courant, ne peut plus assurer, théoriquement, que 12 heures d’électricité en moyenne par jour à Beyrouth et environ 8 heures dans les autres régions, après la mise à l'arrêt progressif de ses centrales et des deux centrales flottantes louées par l'Etat à Karpowership, filiale de l’opérateur turc Karadeniz. Les centrales libanaises rationnent leur production à la suite de la suspension d’une avance du Trésor de 300 milliards de livres (200 millions de dollars au taux officiel), décidée par le Conseil constitutionnel après le dépôt d’un recours par des députés des Forces libanaises. Le montant qui devait être octroyé à EDL devait permettre le financement de l’achat de carburant pour ses centrales pour environ deux mois. Et les deux navires-centrales ont été mis à l'arrêt pour protester contre les retards de paiement du Liban vis-à-vis de Karpowership qui a évoqué une ardoise de 180 millions de dollars d’arriérés. Les poursuites judiciaires visant l’entreprise pour des faits relevant de la corruption – qu’elle dément – ont aussi pesé dans la balance.


Le syndicat des Agents maritimes au Liban a mis en garde mardi contre les répercussions "catastrophiques", aux niveaux financier et économique, que risquent de provoquer les importantes coupures de courant observées dernièrement dans le port de Beyrouth, où sont stockés différents produits dans des conteneurs réfrigérés, raccordés au réseau électrique. Dans un communiqué, ce...