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Dernières Infos - Liban

"Retarder ou entraver la naissance du gouvernement est une trahison", estime Amal

Le logo du mouvement Amal. Photo Ani

Le bureau politique du Mouvement Amal, présidé par le chef du Parlement, Nabih Berry, a qualifié lundi de "trahison" le fait de retarder la formation d'un nouveau gouvernement qui se fait attendre depuis huit mois alors que le Liban traverse une grave crise.

"Retarder ou même entraver la naissance du gouvernement équivaut à une trahison pour les Libanais", a estimé le mouvement chiite, appelant à un "gouvernement de mission non partisan"  et soulignant la nécessité de respecter la Constitution. Le pays du Cèdre est sans gouvernement depuis plus de huit mois, après la démission du cabinet de Hassane Diab dans la foulée des explosions du 4 août 2020. Le Premier ministre Saad Hariri, désigné en octobre dernier, n'a toujours pas formé son équipe ministérielle, lui-même et le chef de l'État Michel Aoun étant empêtrés dans des rivalités personnelles et un bras de fer autour de la nomination des ministres.

Le parti a également appelé à "l'organisation d'élections législatives partielles pour pourvoir les sièges vacants" au Parlement, suite à la démission de députés dans la foulée des explosions meurtrières au port de Beyrouth le 4 août dernier et au décès d'autres députés, demandant aux "responsables d'assumer leurs responsabilités". Des législatives générales sont prévues l'année prochaine.

Par ailleurs, le mouvement chiite a souligné "la nécessité de mener un audit juricomptable complet de la Banque du Liban, mais aussi de tous les ministères et institutions et conseils pour déterminer les responsabilités et prendre les mesures nécessaires". Cette réforme, réclamée par la communauté internationale, est à nouveau sous les projecteurs depuis qu'une loi sur la levée du secret bancaire a été votée. Le président Berry est accusé par ses détracteurs d'être contre l'audit de la BDL, dirigée par Riad Salamé, que M. Berry soutient de longue date.

Enfin, le mouvement Amal a appelé le président de la République, Michel Aoun, à faire "tout ce qui est nécessaire" pour préserver les droits du Liban dans les négociations de délimitation des frontières maritimes. Le Liban entretient à ce sujet des contentieux frontaliers avec la Syrie au nord et Israël au sud, autour de l'exploitation des hydrocarbures offshore en Méditerranée orientale. Dans ce contexte, le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar, a signé lundi un projet de décret visant à amender le décret 6433 qui prévoit la possibilité de réviser les frontières de la zone économique exclusive et de les améliorer.

Le bureau politique du Mouvement Amal, présidé par le chef du Parlement, Nabih Berry, a qualifié lundi de "trahison" le fait de retarder la formation d'un nouveau gouvernement qui se fait attendre depuis huit mois alors que le Liban traverse une grave crise."Retarder ou même entraver la naissance du gouvernement équivaut à une trahison pour les Libanais", a estimé le mouvement chiite,...