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La mère d'un jihadiste condamnée à un an avec sursis en appel pour financement du terrorisme

La mère d'un jihadiste condamnée à un an avec sursis en appel pour financement du terrorisme

Une femme djihadiste en Syrie. Photo AFP/Deli Souleiman

La cour d'appel de Paris a réduit jeudi la peine infligée à la mère d'un jihadiste, présumé mort en Syrie, en la condamnant à un an de prison avec sursis pour financement du terrorisme, au lieu de deux ans de prison ferme infligés en première instance.

La prévenue, Nathalie Haddadi, n'était pas présente à l'annonce de la décision. Son avocat, Me Josselin Guillon, a annoncé ensuite à l'AFP qu'il comptait se pourvoir en cassation, car pour lui "la décision de la Cour d'appel est incompréhensible". "D'un côté on reconnaît la culpabilité de ma cliente tout en réduisant sa peine. C'est ahurissant", a-t-il réagi. "Au fond, on lui reproche de ne pas avoir deviné que son fils allait partir en Syrie", a poursuivi Me Guillon. Le défenseur a souligné qu'elle n'avait pas envoyé d'argent à son fils lorsqu'il était en Syrie mais "quand il se trouvait sur une île paradisiaque" en Malaisie.

La justice reproche à Mme Haddadi d'avoir envoyé de l'argent à son fils, Belabbas Bounaga, mais aussi d'avoir aidé ce jeune délinquant franco-algérien radicalisé en prison à quitter la France, alors qu'il était visé par une interdiction de sortie du territoire. A l'issue du procès en première instance, en 2017, elle avait été condamnée à deux ans de prison de ferme, sans mandat de dépôt. La quadragénaire avait expliqué au tribunal en 2017 qu'elle voulait simplement "aider" son enfant, "pour manger", "se soigner".

Mais le tribunal avait estimé qu'elle avait bien financé le terrorisme en lui payant des billets d'avion et en lui envoyant de l'argent, alors qu'il se trouvait en Malaisie, étape de son périple vers la Syrie, où il avait rejoint l'organisation jihadiste État islamique (EI). Lors du procès de 2017, le procureur, avait soutenu que Mme Haddadi "était au courant des aspirations de son fils" et "ne pouvait pas ne pas comprendre quelle était la destination recherchée".

Belabbas Bounaga est probablement mort au combat en zone irako-syrienne en août 2016. Il avait 21 ans. Sa mère demeure inscrite au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).

La cour d'appel de Paris a réduit jeudi la peine infligée à la mère d'un jihadiste, présumé mort en Syrie, en la condamnant à un an de prison avec sursis pour financement du terrorisme, au lieu de deux ans de prison ferme infligés en première instance.La prévenue, Nathalie Haddadi, n'était pas présente à l'annonce de la décision. Son avocat, Me Josselin Guillon, a annoncé ensuite...