L'anthropologue anglo-iranien Kameel Ahmady a été condamné à neuf ans de prison par la justice iranienne qui lui reproche des recherches "subversives", rapporte dimanche l'agence de presse Tasnim. Sa peine est assortie d'une amende de 600.000 euros, somme que les autorités l'accusent d'avoir perçue dans le cadre de ses recherches de la part d'organisations soupçonnées de vouloir renverser la République islamique, selon Tasnim.
L'information n'a pas été confirmée, mais d'autres agences et un mouvement de défense des droits de l'homme l'ont également signalée. L'anthropologue d'origine kurde a effectué des recherches sur des questions controversées telles que le mariage des mineures et les mutilations sexuelles en Iran.
Il a été arrêté en août 2019, puis libéré sous caution trois mois plus tard, selon des mouvements de défense des droits de l'homme, qui accusent Téhéran d'avoir arrêté plusieurs dizaines de binationaux pour exercer des pressions diplomatiques.
Sa collègue franco-iranienne Fariba Adelkhah, directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, a été interpellée en juin 2019 en Iran. Elle a été remise en liberté provisoire sous contrôle judiciaire début octobre.
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