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Au procès des "écoutes", place à la défense des coprévenus de Sarkozy


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L'ex-chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, en 2016. Photo d'archives Philippe Lopez/AFP

Les avocats des coprévenus de l'ancien président français de Nicolas Sarkozy, ont débuté jeudi leurs plaidoiries en défense, au dernier jour du procès de l'affaire dite des "écoutes".

L'ex-chef de l'Etat français est jugé pour corruption et trafic d'influence avec son avocat Thierry Herzog et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert. "Mon propos sera la critique absolue, sans réserve (...) de ce dossier, qui est la parfaite illustration de tout ce qu'il ne faut pas faire dans une procédure pénale", a déclaré Dominique Allegrini, l'avocat de M. Azibert, au début de sa plaidoirie.

Me Allegrini a dénoncé les réquisitions du parquet qui sont autant de "peines de mort: une peine de mort sociale pour Gilbert Azibert, une peine de mort professionnelle pour Thierry Herzog et une peine de mort politique pour Nicolas Sarkozy". Mardi, les procureurs financiers ont requis quatre ans de prison, dont deux ferme, à l'encontre des trois hommes, demandant que la peine soit assortie de cinq ans d'interdiction professionnelle pour Me Herzog. Les conseils de Thierry Herzog doivent conclure les plaidoiries, avant un dernier mot des prévenus. La décision sera ensuite mise en délibéré. L'ancien président (2007-2012) est soupçonné d'avoir conclu un "pacte de corruption" en 2014, en obtenant des informations protégées par le secret, via son avocat Thierry Herzog, auprès du haut magistrat Gilbert Azibert, sur un pourvoi à la Cour de cassation.

A l'époque, Nicolas Sarkozy avait bénéficié d'un non-lieu dans un autre dossier, l'affaire Bettencourt, mais il cherchait à faire annuler par la haute juridiction la saisie de ses agendas présidentiels, qui auraient pu être versés dans d'autres procédures judiciaires. Pour les procureurs financiers, en contrepartie de ces informations et d'une tentative d'influence sur les magistrats qui examinaient sa demande, l'ex-chef de l'Etat avait promis d'apporter un "coup de pouce" à M. Azibert pour un poste de prestige à Monaco - où ce dernier n'a finalement jamais été nommé.

Les trois prévenus ont vivement clamé leur innocence pendant le procès, contestant l'interprétation faite par le parquet de conversations téléphoniques entre MM. Sarkozy et Herzog interceptées par la justice sur une ligne officieuse ouverte au nom de "Paul Bismuth". "On est à des années-lumières d'un pacte de corruption", a assuré mercredi Jacqueline Laffont, avocate de Nicolas Sarkozy, qui a plaidé la relaxe en dénonçant un "désert de preuves".

Les avocats des coprévenus de l'ancien président français de Nicolas Sarkozy, ont débuté jeudi leurs plaidoiries en défense, au dernier jour du procès de l'affaire dite des "écoutes".
L'ex-chef de l'Etat français est jugé pour corruption et trafic d'influence avec son avocat Thierry Herzog et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert. "Mon propos sera la critique absolue, sans réserve...