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Dernières Infos - Audit juricomptable de la BDL

Le contrat avec Alvarez & Marsal est "inapplicable en l'état", estime Kanaan

Le contrat avec Alvarez & Marsal est

Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan. Photo ANI

Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, a estimé mercredi que le contrat signé entre l'Etat libanais et la société Alvarez & Marsal pour l'audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL) était "inapplicable en l'état", notamment en raison des lois sur le secret bancaire.

"Le contrat signé et qui porte sur l'audit juricomptable doit obéir aux lois libanaises qui ne permettent pas à la société d'enquêter sur tous les comptes car il y a le secret bancaire", a rappelé Ibrahim Kaanan. "Ceux qui ont signé ce contrat auraient dû être au courant de cela car il faut des contrats sérieux et pratiques", a déploré le député affilié au Courant patriotique libre de Gebran Bassil, lors d'une prise de parole au siège du Parlement.

"Le contrat avec la société en charge de l'audit juricomptable est inapplicable en l'état et ne doit pas rester inchangé. Nous allons prendre les mesures nécessaires pour le rectifier. La reddition des comptes est réclamée à ceux qui n'ont pas remarqué que le contrat contredit les lois libanaises, et ce afin d'éviter de répéter ces erreurs", a estimé le député.

Alvarez & Marsal est l'un des trois cabinets internationaux mandatés par le gouvernement pour auditer les comptes de la Banque centrale. Mardi, une source gouvernementale anonyme citée par le quotidien anglophone libanais Daily Star a affirmé que la BDL a adressée une fin de non-recevoir à la demande d’informations supplémentaires envoyée il y a une dizaine de jours par Alvarez & Marsal.  Cette source a précisé que le cabinet avait spécifiquement demandé une centaine de documents afin de réaliser ses travaux d’enquête préliminaire. La source a ajouté que le cabinet était très "contrarié" par la réaction de la BDL et étudiait déjà la possibilité de rompre le contrat le liant avec l’État libanais. Contactée, une source à la BDL a simplement indiqué que la banque avait transmis les documents qui n’étaient pas protégés par la loi sur le secret bancaire en vigueur dans le pays. "Pour les autres, il faut que la loi soit amendée", a-t-elle ajouté.

Mercredi, la BDL s'est contentée d'annoncer mercredi qu'elle a fourni "les documents et les informations demandées" par les cabinets internationaux KPMG, chargé du volet purement comptable de l’audit de la BDL, et Oliver Wyman, spécialiste des banques centrales, sans mentionner Alvarez & Marsal.

L’audit des comptes de la BDL figure en tête de liste des réformes urgentes que le Liban doit lancer pour espérer pouvoir compter sur une aide internationale, alors qu'il s'enfonce dans une crise multidimensionnelle majeure depuis un an.

Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, a estimé mercredi que le contrat signé entre l'Etat libanais et la société Alvarez & Marsal pour l'audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL) était "inapplicable en l'état", notamment en raison des lois sur le secret bancaire."Le contrat signé et qui porte sur l'audit juricomptable doit obéir...