Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé mardi les Etats-Unis et l'Arabie saoudite d'avoir fait échouer l'initiative française pour sortir le Liban de sa crise. S'adressant, dans un discours télévisé, au président Emmanuel Macron, qui a accusé le tandem Hezbollah-Amal d'être responsables de la récusation de Moustapaha Adib, le leader chiite a lancé : "Vous voulez savoir qui a mis en échec votre initiative? Ce sont les Etats-Unis, avec leur politique de sanctions, et le dernier discours du roi Salmane d'Arabie".
Dimanche, le président français, Emmanuel Macron, avait accusé l'ensemble de la classe politique libanaise de l'échec de la formation du gouvernement et de la récusation du Premier ministre désigné, Moustapha Adib et s'en était pris avec virulence au tandem chiite, composé du Hezbollah et du mouvement Amal. Emmanuel Macron avait estimé que "le Hezbollah ne peut en même temps être une armée en guerre contre Israël, une milice déchaînée contre les civils en Syrie et un parti respectable au Liban". Le Hezb "ne doit pas se croire plus fort qu’il ne l’est. Il doit montrer qu’il respecte les Libanais dans leur ensemble et il a montré le contraire ces derniers jours", avait-il lancé. Il avait encore appelé le parti chiite et son allié, le mouvement Amal, de faire un choix : "Celui de la démocratie et de l'intérêt du Liban ou celui du pire", à savoir "que le Liban s'effondre avec le Hezbollah".
Lors d'un discours incendiaire devant l’Assemblée générale des Nations unies mercredi dernier, le roi Salmane d’Arabie avait accusé le Hezbollah d’"exercer son hégémonie sur la prise de décision au Liban", et lui avait fait assumer la responsabilité de la tragédie du 4 août au port de Beyrouth.
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